Nous passons en voiture devant le moulin de Cézanne, reconnaissable par son toit conique en bois et ses murs de pierre, pour nous garer un peu plus loin.
Petite marche d’approche dans la pinède avant d’accéder à l’aqueduc du Doudon dont le canal permet à l’eau du barrage Bimont d’alimenter les cultures autour du Tholonet. Il offre une jolie vue sur une oliveraie. Nous progressons ensuite sur le « marbre » (note 1) du Tholonet, utilisé après polissage dans des châteaux (murs, sols)ou pour faire des tablettes de meubles, des éviers, etc.
Nous remontons le long du système de pulvérisation de l’eau installé pour limiter le risque d’incendie en cas de grande sécheresse. Parvenus sur le plateau, un tintement de clochettes nous parvint aux oreilles. Nous avons cherché l’origine du bruit. Belle rencontre avec un berger avec son chien Patou et trois chèvres du Rove. Après avoir demandé au berger si le chien acceptait les étrangers, nous voilà engagés dan un échange convivial et instructif. Le berger ne fait pas de fromage, mais débroussaille la garrigue.Une femelle est très douce, mais un mâle n’accepte pas les caresses.
Nous avons ensuite poursuivi la randonnée jusqu’au barrage Bimont, fort fréquenté! D’un coté, vue magnifique sur le lac entouré d’arbres aux couleurs variées allant du vert à l’orange et la Sainte Victoire.
Le coté aval offre une vue impressionnante sur un petit barrage hydroélectrique et le canal qui mène au Doudon.
Pour les amateurs de grimpe, un petit mur de pierres apparentes peut faire office de traversée. Courte visite de la carrière abandonnée, puis la traversée du plateau permet d’accéder au barrage Zola, premier barrage voute en pierre au monde conçu par le père de l’écrivain, après maintes péripéties, . Après un petit détour pour admirer le cadre de l’ancienne demeure du gardien du barrage, nous descendons le vallon de la Cause, qui nous offre sa fraicheur et le doux chant de la Cause. Nous voilà arrivé au barrage de Jarente, observation du mécanisme qui permettait de manœuvrer la vanne. Nous remontons vers le plateau, puis redescendons vers le barrage de Gallifet et « aqueduc » romain. (Note 2)
Cette randonnée permet de voir des paysages variés, et de prendre conscience de l’importance des aménagements effectués tout au long de l’histoire pour capter l’eau, et ses usages multiples. (alimentation des populations, lutte contre le choléra, agriculture, force motrice. Randonnée agréable et variée à refaire.
Chak-Rya, Anthony, Claude
Note 1: Géologiquement parlant, il s’agit d’une brèche. Pour un tailleur de pierre, toute roche qui se polit est un marbre. Pour un géologue, ce mot n’est utilisé que pour les calcaires métamorphisés.
Note 2: Bon, on a cherché ou l’eau pouvait bien passer, mais aucune partie de la construction ne permet de trouver un canal!