Lundi 27 mai. Après avoir étudié encore la face sud de la Sainte Victoire, je décide de monter pour commencer l’équipement des accès aux trous repérés.
Préparation du sac: J’enlève la mèche de 12 sur le perfo et prépare celle de 8 dont je vais avoir besoin; ma corde de 60 m en 8.5mm, perfo, goujons, plaquettes, mousqueton, marteau, souflette, matos spéléo, eau. Ouille, déjà 14 heures! Vite, la mèche, je pèse le sac que je trouve lourd, 13,6 Kg, il m’eût paru très léger il y a 30 ans!
Allez, route, parking de l’Anchois, sentier, le sac est lourd, les jambes aussi (mais au féminin). Pourtant, dimanche, invité à la fête de la nature à Aix pour faire une conférence sur la biospéologie, je ne me suis pas trop fatigué ! Ah, non, j’avais oublié, le matin, j’ai fait de la muscu. Et le samedi, j’ai fait un trou avec Daniel et Matthieu. Pas long, mais tout s’accumule! Arrivée à la bifurcation traits rouges, points rouge: Indication: Prieuré, 1h30. Je déprime, (ça va faire trop tard) mais je continue. Prieuré: 45 minutes après. Ah, bon, le temps est un peu surestimé! La croix, l’arête, enfin arrivée au départ choisi pour descendre vers Signal inf, nom provisoire. Je déballe tout, sors le mèche…c’est celle de 12. Je suis monté pour rien! Je décide de cacher marteau, goujons, plaquettes et mousquetons, et retour.
Vendredi 31 mai. Rebelote. Moins de matos, mais l’eau et la bouffe en plus. Le sac semble se complaire dans le même poids. La route, le parking, le sentier, un peu plus d’une heure pour arriver au prieuré, je grignote, les téléphones portables des randonneurs, sonnent, je continue mon chemin. Je retrouve mon matos, et commence à équiper. Compliqué (rocher qui sonne creux et délité) et dangereux (blocs instables). Je nettoie! Cailloux, rochers, blocs, tout y passe. Malgrè mon nettoyage, la corde au dessus de moi continue à m’envoyer de petits cailloux, pas de problème, le casque est là pour ça. Je m’attaque à un très gros bloc, qui devrait passer entre mes jambes, mais il décide de frôler mon tibia. 5 éraflures, un tout petit trou, mais ça s’arrête à l’os. Pas grâve. Je décide quand même d’arrêter là, car il faut que je garde du matos pour l’accès à l’aven tranché, (bien entendu j’ai oublié de reprendre du matos!) et je préfère désinfecter rapidement mes bobos. remontée, déséquipement, départ pour de nouvelles aventures. Deux accès paraissent possibles, mais lequel est le bon? Je fais des trous au sommet pour les deux, place mes trois derniers goujons, et, de toutes façons je n’ai plus assez de matériel pour aller plus bas: On verra ça dimanche! (Si la forme est là.)