Une belle journée printanière pour Claude et Anne-Marie. Départ de Bèdes par le chemin de la Chapelle. Départ de la piste sur la gauche, mais une voiture stationnée avec la portière conducteur largement ouverte nous intrigue. Paysan ou randonneur avec un besoin urgent? Nous ne nous attardons pas pour rester discrets! Les sangliers ont abondamment utilisé la piste pour leurs besoins eux aussi. Tiens, un trou? La première idée est une perte, mais la structure du trou avec deux départs opposés et la faible profondeur de la nappe phréatique (de nombreux pompages sur la plaine) laisse plutôt supposer une remontée de celle ci lors d’importantes chûtes de pluie. Peu engageant à priori, et on n’est pas là pour la spéléo.
Nous continuons Nord Est avec quelques errements pour rejoindre la grande piste en partie goudronnée qui mène au sommet, mais un petit sentier à travers bois nous tente. Problème: sur la carte, il s’arrête au sommet de la colline qui surplombe le vallon de Bayle. On se concerte. C’est bien plus sympa que la piste, mais bien plus aventureux. On tente? Après tout, tous les chemins qui ne mènent pas à Rome ne sont pas forcément marqués sur la carte IGN (Claude en a fait plusieurs fois l’expérience) et puis il serait étonnant qu’aucun randonneur n’ait jamais pensé à rejoindre le sommet de Vautubière par là.
Montée très agréable, pas trop raide, des crocus qui s’épanouissent, et au sommet de la colline, nous décidons de pique-niquer, (Honni soit qui mal y pense!). Soleil, pas de vent, jolie vue embrumée sur les contreforts des Alpes enneigées et sur la vallée de la Durance.
Après dégustation des douceurs concoctées par Anne-Marie et quelques calissons, il est temps de voir la suite du sentier. Quelques mètres de descente, et deux départs. Un qui redescend vers le vallon de Bayle, et un qui ne peut que remonter vers le sommet de Vautubière. C’est gagné! Nous atteignons le sommet. De là la vue plonge vers le Sud.
Enfin redescente par le sentier accidenté sur le flanc sud de la montagne pour rejoindre Bèdes. Tiens, la voiture est toujours là, la portière toujours ouverte. C’est quand même étrange. Nous en faisons le tour, et Claude repousse la portière avec sa manche pour rendre l’abandon moins visible. Nous décidons de signaler le véhicule à la première gendarmerie rencontrée. À Jouques, pas de gendarmerie bien sûr, mais il y a la police municipale.Ce qui devait être un simple signalement devient rapidement une longue conversation entre gens qui partagent les même passions! Puis on reprend la voiture, et retour vers Vitrolles. Belle rando avec un temps superbe!