C’est Fabienne qui se charge de récupérer Laurence et Claude pour les transporter jusqu’au parking de la Maison de la Sainte Victoire. (Merci!). Sur le parking, nous voilà déjà transformés en guides touristiques: Première demande de renseignement par des non locaux, et ce ne sera pas la dernière! Notre devoir accompli, nous voici en chemin jusqu’aux ruines au sommet de l’oppidum. La température est douce, la montée agréable, la vue sur les massifs plus au sud superbe. Nous tournons le dos au paysages lointains pour rejoindre le tracé marron qui nous conduira jusqu’au refuge Cézanne. Dans la descente, Nous rencontrons deux gardes du Grand Site qui connaissent Claude, et une discussion de retrouvailles s’ensuit . Laurence et Fabienne se font expliquer le rôle des gardes. La descente reprend, avec quelques haltes pour de brèves rencontres souriantes avec des ânes, des chiens, et les humains qu’ils accompagnent. Des vélos électriques aussi, qui inversent les rôles et se laissent tranquillement pousser par les naïfs transpirants qui pensaient probablement qu’ils allaient être transportés sans effort sur le sentier.
Nous voici au refuge. Claude remet à nouveau sur le bon chemin des touristes qui pensaient que Google-map allait les guider obligatoirement et sans hésitation vers le but de leur randonnée. Pendant ce temps là, Fabienne et Laurence vont visiter la chapelle du trou. Pique nique sur l’herbe, avec quelques douceurs pour annuler les effets bienfaisants de l’activité physique. Biscuits chocolat et Loukoums apportés par Laurence, et biscuits de Claude qui a pensé que du caramel au beurre salé pourrait les rendre plus énergétiques. Puis un couple vient à son tour demander de l’aide. « Excusez nous, vous êtes de la région? On ne trouve pas la Sainte Victoire. Où est elle? » Claude est un peu désarçonné par la question! « Euh, d’où êtes vous? » Ah, ils sont suisses, ce qui explique la question. Non, non, vous n’y êtes pas, mauvais esprits, ce n’était pas une preuve de la lenteur proverbiale des spécialistes de la mesure du temps! Ces deux montagnards habitués aux grands sommets des Alpes pensaient que Saint Victoire était un sommet bien visible parmi d’autres. Reconnaissons que celui de la Sainte ne se distingue pas du reste de la chaîne si on ne connait pas les lieux. Donc, courte explication, la Sainte Victoire est la chaîne qui s’étend approximativement du Tholonet à Puyloubier, et son son sommet ne dépasse que d’une cinquantaine de mètres la moyenne de la ligne de crête. Les voilà rassurés, et partis pour ce qui n’était pour eux qu’une très modeste balade.
Après un peu de repos digestif, nous voici repartis. Descente vers la route du Tholonet, puis sentier qui nous ramènera vers la Maison de la Sainte Victoire. Hum, pendant ces heures de début d’après midi le sentier n’est pas aussi à l’ombre que ce que Claude le pensait. Il fait très chaud, et de nombreux arrêts dans des taches d’ombre pour se désaltérer sont nécessaires.Nous voici enfin, à la MSV, et Laurence nous offre un café. Discussion avec la patronne aimable et chaleureuse qui pense avoir déjà rencontré Claude, mais dans quelles circonstances? « Exposition spéléo et conférence? » propose Claude. « Ah, oui, c’est ça! » Quelle mémoire physionomiste! Visite ensuite de l’exposition permanente de paléontologie, et de celle provisoire sur « l’arbre des sens ». Puis la décision est prise d’aller voir un site à œufs de dinosaures que Fabienne ne connait pas. Après une hésitation sur le bon parking, jolie balade jusqu’au site. Hélas, plus grand chose à voir, les pilleurs sont passés par là. Une belle empreinte négative quand même. Sur le retour, on admire des papillons, une grande libellule en train de pondre, une jolie demoiselle bleue, puis retour vers la civilisation.