Ce matin, il fait beau sur la Sainte-Victoire. Claude nous a donné rendez-vous à 9h30 au parking en dessous du Col des Portes pour une rando de décrassage après notre ascension des calanques l’avant veille! Quelle énergie ce Claude!
Il n’y a pas encore trop de monde au parking. Claude nous attend (encore une fois.. un jour on arrivera à l’heure, promis). Il a « réservé » une place à coté de sa voiture. La ballade prévue doit être courte, car on doit repartir vers 13h. Le chemin part au milieu des arbres. On cherche les champignons comestibles, mais il n’y a rien. A croire que d’autres sont passés avant nous! Après quelques centaines de mètres, le chemin part à gauche, et commence à bien monter. On y va doucement, en discutant champignons, cailloux, géologie, etc. Derrière nous, sur les promontoires en face, Claude nous raconte qu’il y avait des oppidums romains pour surveiller la vallée. Au loin, on distingue le mont Ventoux avec son sommet blanc.
Arrivé cent mètres sous le pic des mouches, on vire à droite, et on part dans la garrigue sur les chemins de biquettes. Au passage d’une crête, on tombe sur deux rochers qui forment au choix: deux oreilles de lapin, ou… deux testicules. C’est le passage du lapin couillu!
Plus loin, Claude nous conduit à son trou éponyme. La corde d’explo est encore là, mais plus en très bon état. La prochaine fois, il faudra venir avec une nouvelle mais aussi avec un petit pot de peinture, la rouille est à l’oeuvre sur la grille qui protège l’entrée.
Soudain, on entend puis on aperçoit sur le flanc de la colline en face, des chiens de chasses. Puis derrière nous, apparait un chasseur avec son fusil en bandoulière, qui s’éloigne rapidement derrière la crête. Le bruit cesse quelques instants, quand Glen nous montre un chevreuil qui traverse à 50 mètres en dessous de nous. Il a semé ses poursuivants!
Nous reprenons notre périple encore quelques minutes pour arriver à son terme: les lecques. Ce sont d’impressionnantes langues de rocher lisses qui s’élancent vers le ciel. Des strates de calcaires poussées à la verticale pendant la formation de la Sainte Victoire. D’ici on peut les apercevoir sous un angle de vue que peu de gens connaissent.
Sur le chemin du retour, Glen et Eric montent vite fait au pic des mouches puis au garagai de Cagoloup, le plus gros du département. Effectivement, l’entrée est impressionnante. On essaye de repérer des spits pour une descente future, mais je crois que l’intérêt de la cavité est si limité, et la marche d’approche si longue, que personne ne s’est donné la peine d’équiper correctement.
Puis, c’est le moment de rentrer. En descendant, nous croisons tout un tas de familles, randonneurs, trailers, etc. C’est la ballade classique du weekend. Arrivé en bas, les parkings sont pleins. On part rapidement car il est déjà 14h. Ca fera de la place pour les suivants. Merci Claude pour cette belle découverte!
D’après une copine, on peut faire Marseille Cassis par un chemin un peu vallonné. Ok, je regarde vite fait sur internet, et effectivement je trouve un chemin du Parc Pastré à Marseille, jusqu’à Cassis en passant par Luminy, 24km. Petit détail, 700m de dénivelé jusqu’à Luminy!
Qu’importe, Claude accepte de se joindre à nous et nous rejoint à Château Gombert où nous habitons. C’est une ballade atypique pour lui qui arrive d’Ardèche car il n’est pas habitué à prendre le bus et le métro à Marseille. Après 1h15 de transport en commun, nous arrivons au départ de la rando. Le temps est magnifique. On hésite un peu au niveau du château car les chemins n’apparaissent pas sur la carte IGN, un peu ancienne, de Claude! On suit quand même l’itinéraire jaune indiqué. Il serpente vers les falaises dans des gorges boisées, traverse un secteur où on produisait du charbon (merci Claude pour la remarque), et s’élève en mode escalade vers le col. On traverse même une petite grotte!
De l’autre côté du col, on redescend le long du sentier du Club Alpin (marques rouges) sur un affleurement rocheux en suivant une faille, et le rebord d’une falaise. En bas, 4 chemins nous font douter. On décide de prendre le chemin vert, qui nous conduit au sommet Est de l’homme mort. Quelle vue! Toutes les calanques s’enchaînent jusqu’au cap Canaille! Parfait pour déjeuner!
Après un repos bien mérité, il est temps de redescendre. Rapidement, on rejoint la calanque de cortiou (mais quelle est cette odeur d’égout ?), le col de Sormiou et finalement le Leclerc de Sormiou, où passe le bus de retour à la maison.
Quels paysages ! C’était vraiment beau. Ne reste plus qu’à trouver un moment pour continuer le périple jusqu’à Cassis.
Comme ces compte-rendus peuvent être lus par des non adhérents, il est bon de préciser que celui-ci ne fait preuve d’aucune agressivité, mais seulement d’humour. Le contrat que je me fixe pour mes randos sont: On marche au pas du plus lent, (ce que je suis devenu la dernière demi-heure…),on revient à la voiture (ou au gite) avant la tombée de la nuit Contrat rempli pour celle ci! Certes, un tel titre n’a pu être choisi que par un accompagnateur particulièrement aigri. Pour un amateur de vin comme moi, il pourrait s’agir d’acide acétique, ou, pour un participant mécontent, du fiel transporté par le fleuve de sa rancœur.
Mais ici, il s’agit juste de l’acide lactique accumulé dans mes muscles endoloris. Je ne peux m’en prendre qu’à moi, et à ma tendance à satisfaire toutes les demandes de mes compagn(es)-ions d’aventure.
Celle ci a été faite avec Anthony, compagnon d’aventure fiable très apprécié et toujours de bonne humeur. Je sais donc qu’il m’en voudra pas de l’avoir malmené dans ce compte-rendu parce qu’il m’a mal-mené sur le circuit: Comme nous n’étions que deux, toutes les fantaisies étaient permises.
La rando proposée était « Buoux, le long de l’Aiguebrun, rando calme au début, puis petite dénivelée, durée suivant les envies » (je prévoyais entre 3 et 5 heures). Quelle imprudence que cette suggestion de possible allongement!
Tout avait bien commencé pourtant, le petit parking des « brigands »était libre, donc pas de marche sur la route pour atteindre le très joli et bucolique sentier le long de la rive de l’Aiguebrun. C’est seulement arrivés à un portail qu’un choix fut nécessaire. Je proposais de prendre le petit sentier avec les panneaux indiquant « Buoux-Sivergues » alors qu’Anthony voulait suivre le beau triple balisage « GR+GR de pays+ jaune », bien plus rassurant que deux petits et antiques panneaux de bois.
Nous suivîmes donc la piste, pour nous retrouver sur la route, avec un beau panneau routier « Buoux 3.5 Km ». Arrivés à un croisement « château de Buoux » Anthony voulait prendre cette nouvelle direction, et une longue discussion fût nécessaire pour le convaincre (?) d’y renoncer. L’argument principal étant que le trajet sur route allait en être rallongé, et que le château en question était juste le château de l’environnement (parc national du Luberon) auquel on pouvait accéder autrement.
Nous voici donc grimpant la route triplement dangereuse, (automobiles, soleil, chûtes de pierres, (ce n’est pas moi qui le dit, mais un panneau routier, et quand on voit les blocs tombés de la falaise de part et d’autre de la route, de la taille d’un cabanon, il y a de quoi s’inquiéter!). Un randonneur « TéléphoneGPS » complètement perdu, que nous avons (peut-être) remis sur le droit chemin, puis un joli lavoir dont seul le petit bassin est en eau, nous propose son ombre, sa fraicheur et le confort de son rebord incliné pour nous restaurer
Calme et volupté……
Deux grenouilles nous observent.
N’est elle pas jolie celle là???
De petites guêpes volètent de-ci de-là, c’est très reposant. Vin proposé par Anthony, puis gâteaux arabes de ma voisine accompagnés d’un petit verre d’un vieux muscat de Baume de Venise, café, et nous voilà de nouveaux debout, plus ou moins stables.
Anthony souhaite voir la chapelle Ste Marie, et nous voilà repartis. La voici, jolie construction au milieu du cimetière. Nous faisons le tour des tombes pour lire les épitaphes, des plus classique (souvenir…) aux plus originaux (un beau poème indien), et la plus étrange (une plaque offerte par des chats…).
Nous voici revenus sur la route pour essayer de rejoindre le fort de Buoux et le cours de l’Aiguebrun. Enfin une piste balisée GR et GRP semble se diriger dans la bonne direction. Nouvelle intersection, nouveau choix entre la piste et son balisage GR et GRP sur la carte, et un petit sentier sur la droite. J’arrive à convaincre Anthony (qui tient la carte), que la piste n’est qu’un détour pour rejoindre le sentier, puisque l’Aiguebrun, qui coule en contrebas de la falaise est à notre droite, et que la piste va en sens inverse. Peu de contestation cette fois, (le soleil et la fatigue aidant…) et quelques mètres après, nous voyons un balisage qui confirme que ce choix était le bon.
Des vues vertigineuses sur la falaise fréquentée par les grimpeurs du monde entier, et c’est incroyable de voir à quel point un arbuste qui n’a rien de remarquable puisse devenir un ami apprécié quand on se penche au dessus du vide. Le sentier descend enfin vers le vallon. Nous retrouvons le cours d’eau, et une grande piste qui deviendra rapidement une route goudronnée. Je ne reconnais plus rien, alors que je suis venu maintes fois affronter ces belles falaises avec mes chausson de grimpeur…il y a une cinquantaine d’années…
Une partie de la falaise, avec ses couleurs contrastée.
Nous rencontrons un panneau qui nous donne la direction de Sivergues, mais Anthony m’indique qu’il n’a aucune envie de pousser jusque là et je l’approuve chaleureusement.
Bon, il ne reste plus qu »à trouver le fort. Toujours avec la carte, Anthony décide que la piste qui prend à gauche doit y mener: J’exprime mon scepticisme, mais comme tout est différent de mes souvenirs, j’accepte de le suivre. Rude montée, qui nous conduira à un ancien champ, et n’ira pas plus loin. Redescente, et je justifie mon scepticisme en indiquant qu’à mon avis, l’accès au fort doit être indiqué puisqu’il se visite. 1 millimètre après (sur la carte), nous arrivons à un parking « réservé aux visiteurs du fort », et un grand panneau avant la piste d’accès, nous donne toutes les informations nécessaires…
En avant pour la conquête du fort. Nous arrivons à un fantastique surplomb qui était, lui, bien présent dans ma mémoire, même si je ne le situais pas exactement là…
On n’en voit qu’un petit bout, mais le personnage en bas à gauche donne une idée de ses dimensions !
Puis l’accueil du fort, (pas très sympathique le bonhomme), il nous reste presque une heure pour le visiter, mais même si nous dépassons l’heure de fermeture, ce n’est par grave, car on pourra enjamber la barrière pour ressortir.
Visite du fort, toujours gigantesque et impressionnant, mais bien plus fatigant que dans mes souvenirs. (Je deviens conscient que les douleurs et la fatigue que je commence à ressentir n’existaient pas jadis quand je faisais cette visite…). Nous faisons le circuit complet, tours, douves, remparts, église, citernes, silos, habitations, et terminons notre visite en empruntant au retour l’escalier dérobé, fort raide, (trop, me disent déjà mes genoux…).
La partie N-O du fort. L’entrée se trouve sur la gauche, où l’on peut apercevoir des constructions Sa partie S-E. Le fort occupe la totalité du plateau, environ 450 mètres sur 170m. Dans cette partie se trouve la sortie « dérobée »
La vue à partir du fort est tout aussi impressionnante.
Nous voici de retour sur la route, et cette fois j’indique clairement qu’il nous faut trouver rapidement un sentier qui longerait le cours de l’Aiguebrun sans retour sur la route principale. Nous trouvons un départ qui parait convenir au bout de quelques minutes, mais à une nouvelle intersection, j’envoie quand même Anthony en reconnaissance pour être sûr de ne pas torturer inutilement mes genoux qui menacent de faire grève. C’est toujours bon, et nous retrouvons assez vite le portail de la discorde. Surprise, nous sommes sur le chemin avec les petits panneaux qui n’avaient pas convaincus Anthony!
La suite est sans problème, et les brigands n’ont pas volé la voiture. Nous avons marché 9 heures, mais quel plaisir d’avoir vu tant de belles choses! Cette rando m’a permis de tester ma forme, de constater que la simplification du balisage des sentiers par les départements a conduit à en supprimer beaucoup, et que les ancien balisages patiemment réalisés par des randonneurs passionnés étaient bien plus précis!
Dimanche 16 juin 2024
Suite: Mercredi 19 juin. Les plus observateurs se seront demandé comment j’ai pu faire des photos du fort alors que j’étais dedans? En fait le dimanche, je n’avais fait aucune photo. Je suis donc reparti à l’aventure pour trouver le point de vue probable repéré sur la carte. environ 50 mn aller retour Malheureusement (?) j’ai décidé ensuite de continuer le petit sentier fort sympa, puis d’aller voir le sommet là-bas..et les 50 mn se sont transformées en 4 heures, j’ai perdu un sentier qui s’était lui même perdu dans les broussailles….mais j’ai vu des choses fort sympa!
Après un samedi pluvieux, je décide d’aller reconnaitre un rando dimanche parmi des carrières d’ocre hors des sentiers battus. J’ai retrouvé une fiche succincte qui m’indiquait le départ en face du terrain de motocross. J’ai supposé qu’il était à proximité de Goult qui serait donc mon point de départ. Voiture. Dans le 84, routes jonchées de feuilles et branchage., trombes d’eau. Arrivé à Gordes, la météo se calme, j’admire le village, puis emprunte les petites routes qui devraient me rapprocher de la zone à explorer.Je trouve une piste:Goult: 3.5 Km; Trabani:0.5 Km les fenêtres rouges. Voilà qui sent l’ocre! Piquenique, je range dans la banane prévue GPS, Appareil photo, carnet,crayon, et de l’eau qui, une fois biologiquement recyclée, permettra d’abreuver des plantes assoiffées. J’oublie le scan du petit bout de carte que j’avais imprimé. (Hélas!).Piste jusqu’à un chemin qui monte vers les sommets. J’ai du temps, je vais voir. Une jolie clairière à ma droite incite au piquenique ou à la sieste. Le premier étant terminé, je résiste à la seconde. J’arrive à de beau rochers, qui méritent des photos.
Le sommet du 1° se montre propice au piquenique lui aussi. celui d’en face est étonnant, avec ses strates bien marquées.
Je décide, finalement de continuer vers le sommet de ce qui parait être un plateau. Après avoir testé un accès raide, je renonce. tout est détrempé, et si la montée est acrobatique, je me doute bien que la redescente se solderait par une dangereuse glissade avec au minimum mon équipement couvert de boue. Je trouve finalement un bon sentier pour y accéder. De jolies clairières incitent à….
je traverse et arrive sur une petite route. Route? ici? Je suis perplexe mais la suis dans la direction présumée de Goult. Très joli, aucune circulation, et des deux cotés de ravissantes clairières qui….
Une piste démarre dans un virage aigu: Bonne direction, je la prend. Elle recoupe un muret, avec des sentiers des deux cotés, balisage jaune. Pas d’hésitation, j’emprunte celui de gauche. Croisement: passage raide qui redescend dans la vallée, et sentier qui doit être parallèle à la piste. Je suis ce dernier, et arrive à un croisement: Chemin du Mange Tian. Escalier raide mais rigolo. Je croise une piste perpendiculaire! OK! Elle doit rejoindre la piste de départ! Je m’y engage…elle s’arrête sur un emplacement avec un rocher impressionnant et un gros surplomb, et une chapelle.
Bon, joli, et incite….mais…je continue à descendre. Le lieu à l’air entièrement destiné à la religion. Vaste esplanade ombragée par des platanes centenaires, statues, et gigantesque bâtisse. Je me retrouve enfermé à l’extérieur, derrière des grilles que seul un code peut ouvrir. Impossible d’accéder à l’agglomération. Je reviens en arrière, et rencontre une dame. « Suis-je à Goult? » « Non, à Notre Dame de Lumière, c’est un site religieux ». Courte discussion. « Vous avez vu le village de Bories? Ce n’est pas loin » Je ne partage pas cet avis (Je pense à celui de Gordes). Me voilà fort perplexe. Et il me faut retrouver la piste, et ma voiture. Je repars donc en sens inverse. Je cherche vainement un chemin qui me ramènerait sur la piste, en vain.
Sans carte, je ne vais pas prendre le risque de me perdre dans les broussailles et de passer la nuit à la belle étoile au dessus d’une falaise peu engageante. Je repars donc en sens inverse sur le tracé jaune, et m’aperçois que j’en avais shunté une partie: Le village ruiné des bories est là!
La preuve! Je file jusqu’au croisement repéré à l’aller, et emprunte le sentier fort raide qui devient rapidement un mini torrent avec des sources qui jaillissent au milieu du sentier! Enfin, piste, voiture, maison, dodo!
CONCLUSION: Ce sera une jolie rando, avec deux particularités. En positif, pas besoin de chercher longuement un endroit pour le piquenique. Quand on a faim, on s’arrête, on regarde autour de soi, et on s’assied! Coté négatif, il faudra chercher l’accès à Notre Dame des Lumières à partir de la piste. Mais la rando mérite ce petit effort! Claude
La météo sympathique nous a permis cette rando d’une grande variété. Nous nous rendons directement à la baume Saint Michel. Plus de traces des occupants du néolithique, mais les locataires suivants ont laissés des traces de leur passage. Murs, récupération de l’eau, foyer…détritus et matelas…Nous pénétrons ensuite dans une petite mine de bauxite, probablement abandonnée depuis une centaine d’année? Déjà, la nature reprend ses droits en ajoutant des dentelles de calcite aux parois taillées par les hommes.
Dentelles de calcite sur les parois de bauxiteRaissa admirant les détails du concrétionnement
Nous descendons ensuite vers le Caramy, et Raissa, toujours amatrice de sensations, préfère emprunter le passage raide plutôt que la grande piste. Nous voici au bord de la rivière. Même si le Caramy commence à économiser son eau avec l’approche de l’été, la végétation est toujours luxuriante.
Nous faisons un court essai de pénétration dans la Font noire, mais nous constatons que l’eau nous arrivera bien plus haut que la poitrine, et comme nous n’avons ni change ni éclairage, la fraicheur de l’eau de l’exsurgence limite nos ambitions.
Un plan d’eau reflétant la végétation et les roches moussues donnent un aspect féérique au paysage.
Nous ne tremperons donc que nos jambes avant de repartir vers notre second but. Nous voici à la deuxième mine. Plus longue, elle offre elle aussi des concrétions qui témoignent de la rapidité (à l’échelle géologique!) de la reconquête des lieux par le calcaire.
Mini gours qui commencent à recouvrir le solLes fissures dessinent des formes délicates de calcite au plafond de la mine
Mais il y a aussi de la vie dans la mine, parfois trop discrète pour qu’on la remarque, mais parfois assez grande pour qu’on puisse la photographier.
Un chilopode scolopendriforme à la recherche de proies.
Bien que j’ai essayé de convaincre Raissa que la légende pouvait s’avérer réaliste, Raissa, a refusé d’embrasser le crapaud malgré son regard magnétique. Nous avons beaucoup discuté pour arriver à une conclusion. Des républicains démocrates ont ils intérêt à ajouter un membre à la noblesse? Le prince sera t-il l’héritier du royaume? Ce royaume sera t-il opulent? Le prince se sentira t-il lié par l’obligation d’épouser celle qui lui a rendu forme humaine? Ne sera t-il pas homosexuel ?(Cas non prévu par les contes de fées: impossible ? ou censure religieuse?). Et, si ses désirs le poussent vers les femmes, sera t-il à la fois fidèle, un père attentif et un mari charmant? Bref, finalement il est peut être plus sûr de jouer au loto. Nous laissons donc le crapaud s’enfuir la queue entre les jambes, ce qui est une façon de parler puisque c’est un anoure.
Après le pique-nique, nous gravissons les marches taillées dans la roche pour accéder au saut du Cabri. Les gorges sont ici impressionnantes.
Les rochers souvent surplombants des gorges du Caramy ont des formes qui ne laissent aucun doute sur leur nature calcaire et laissent deviner l’érosion karstiques du plateau avec ses profondes diaclases.
Le sentier est ensuite reposant et bucolique. Nous suivons ensuite le balisage qui indique le parcours des diaclases, souvent impressionnantes par leur profondeur. Distraction interdite, mais pas de difficultés. Nous faisons même un détour par un ancien tracé, allons jusqu’au belvédère et jetons un dernier coup d’œil aux gorges du Caramy avant d’aller retrouver la voiture.
Terminée la rando? Pas tout à fait, car Raissa ne connaissant pas la Sainte Baume, nous revenons par la route qui longe la chaîne, nous arrêtons au parking des trois chênes, décidons de grimper jusqu’à la grotte de Sainte Madelaine. Après un dernier coup d’œil sur la poljé de Plan d’Aups et des champs qui le recouvrent, nous reprenons la route vers Marseille pour déposer Raissa.
Voici les randonnées possibles, cassées par sites,dates à proposer par les intéressés.
SAINTE VICTOIRE: Classique plus découverte. Du col des Portes aux lames des Lesques, avec possibilité de monter au Pic des Mouches et de voir l’entrée d’aven la plus vaste de la Sainte Victoire (Cagoloup). Dénivelée entre 200 et 400 mètre suivant le choix des itinéraires: Temps entre 3 et 5 heures, ou plus si l’on veut. Intérêt: géologie Ste Victoire et lieux peu visités.
SAINTE VICTOIRE: Classique. De Vauvenargues au col de Suberoque avec parcours de la crête. Dénivelée entre 550 et 1050 m. entre 5h et 7 h suivant le choix des itinéraires. Intérêt: vue sur les plaines de l’Arc et le Luberon, Ventoux, etc.
LUBERON: Classiques à combiner entre elles. De la combe à Buoux ou Sivergues ou Bonnieux, itinéraires à choisir. Dénivelée entre 200 et 600 m, temps entre 4 h et 7 h. Intérêt géologique: Combes et Cluses. Occupation humaine, histoire (fort de Buoux). D’autres possibilités à partir des villages au Sud. Visite de Saignon, château, village
SAINTE BAUME: Classique: Mourre d’Agnis (circuit)-200m, 5 heures. Curiosité: Vue sur le plateau de Tillat et sur la plaine de Mazaugues-exploitation de la Bauxite.
SAINTE BAUME: Exploration. Combinaison de plusieurs circuits permettant de voir tous les aspects de la plaine de Mazaugues: Baume St Michel, Caramy, résurgence, mine de Bauxite, Sainte Baume souterraine, Lapiaz, circuit des diaclases. 3 à 5 h. Dénivelée 100m. Attention, parties techniques non difficiles, mais qui peuvent paraître impressionnantes (traversée du Caramy et franchissement du Saut du cabri, passage au dessus des profondes diaclases).
SAINTE BAUME: De Tourves, AR Rivière du Caramy, (100m et 3h) ou circuit à partir des anciennes mines de Bauxite (En cours d’explo, 200m et x h). Même remarque que ci dessus si on va jusqu’au bout de la rivière (traversée du Caramy et franchissement du barrage , Saut du Cabri .
Nous sommes une petite dizaine à se retrouver sur les rivages du Grand Gaudin (enfin, pas loin!) pour partager un petit pique-nique inter-séction avec des randonneurs et des spéléos. Et bien sur, deux galettes à la frangipane! Et comment ne pas mentionner les petits chocolats de Claude…
Nous avons partagé un petit moment convivial sous le soleil de la Sainte Baume. Programme de l’après-midi: petite rando digestive à la glacière Pivaut et exercices de corde à la falaise du Gaudin. Expérience à refaire!
Moment pique niqueDéballage des chocolatsLe partage de la galetteLes randonneurs sur le départLes spéléos pendus
Les randos se suivent et ne se ressemblent pas (trop).
Cette fois, ce sont Daniel et Cécile qui nous ont proposé la balade. Rendez vous au parking du mas du Pommet. C’est sans doute un problème d’homonymie qui a fait que nos guides se sont perdus sur la route, et explique quelques errances dans la suite de la rando. Le groupe attend avec inquiétude leur arrivée, car ni l’une ni l’autre ne répond au téléphone. Trente minutes d’angoisse, et enfin ils arrivent! Tout le monde s’équipe et nous voilà partis… pour revenir en arrière…ce n’était pas le bon chemin. La comparaison avec la rando précédente dans le Colorado explique la première phrase. Dans le premier cas, il fallait retrouver de rares et discrets sentiers re-colonisés par la nature, et ici, il y a trop de larges pistes dont les nombreux croisements poseront quelques problèmes d’orientation au groupe.
Malgré les quelques hésitations, nous retrouverons la maison forestière avec ses arbres splendides et une conduite d’eaux pluviales qui réveillera les instincts des spéléos. Le pique nique se fera au bord d’une piste, et un tronc peu accueillant sera difficilement tracté jusqu’à la clairière choisie pour que deux d’entre nous puissent s’y installer sans grand confort.
Après un court repos, nous voilà repartis pour nous rendre compte que quelques mètres plus loin, une autre clairière avec un magnifique tronc déjà en place nous aurait offert un lieu plus confortable. Ce sera pour une autre fois! La suite de la randonnée se poursuivra dans un beau cadre boisé. puis le long d’un vignoble en contrebas. Surprise! Dans celui-ci une sculpture flamboyante de 3 ou 4 m (?) de haut, en forme de larme renversée avec une base renflée et une pointe très effilée jaillit d’un vague relief.
Cette présence nous intrigue et sa signification nous échappe. Plusieurs hypothèses sont échafaudées. La taille de l’objet excluant d’office toute utilisation thérapeutique ou autre pour des humains, il nous faut chercher autre chose. Objet purement esthétique érigé à la demande d’un propriétaire amateur d’art, ou fonction utilitaire?
Si le premier cas est étrange, il ne pose pas de réels problèmes. Le second a généré des hypothèses plus ou moins ésotériques. Antenne radio? (pour contacter qui?) Paratonnerre? (au milieu d’un champ en contrebas avec des arbres plus haut?) Un appareil pour collecter des champs d’énergie pour améliorer le vin? (Il faudra faire une dégustation). Sans réponse, (mais voir Note 1) nous abandonnons ce mystère pour continuer notre chemin vers la chapelle et l’habitat troglodytique.
En face de nous, la falaise nous offre un bel exemple de discordance géologique. Sur les couches calcaires redressées du Hauterivien, (-136 à – 130 MA), la mer burdigalienne a déposé plus de cent millions d’années plus tard des calcaires coquilliers qui sont restés horizontaux, tout en comblant les dépressions existantes. C’est dans cette couche que l’habitat troglodytiques a été creusé.
Les rangements, le bassin et la récupération de l’eau, le four.
Les habitats troglodytiques sont nombreux en Provence et celui-ci est intéressant par le soin mis à le rendre confortables, et par la qualité de construction des murs qui le fermaient. Une petite montée nous permet de faire le tour de la chapelle et d’admirer le site, avec ses arbres énormes et sa prairie accueillante et propice au piquenique (et au bivouac ?). Rendu prudent, Gilles décide d’aller vérifier que le sentier caillouteux qui descend est bien celui qui nous ramènera à bon port. C’est bien le cas. Il se prolonge par un frais chemin qui longe une oliveraie et conduit à une large piste, avec une plateforme d’observation du circaète-Jean-le-Blanc. La piste nous ramènera ensuite au parking. Malgré tout, il reste un regret. Celui de ne pas avoir vu la roche qui a donné son nom au village!
Note 1: Les homo erectus qui ont échappé à l’évolution (ce qui est normal puisqu’ils n’y croient pas) et qui expliquent que les pyramides ont été construites par des extra-terrestres, proposeront sans doute l’idée que cet objet étrange a pu être abandonné là par ces derniers. Comme certains supposent aussi qu’ils étaient des géant, on peut dès lors penser qu’il aurait eu un usage bien particulier. (Voir dans ce cas la définition donnée par Alphonse Allais à propos d’un traitement moyenâgeux).
Un temps incertain pour cette sortie au départ de la Maison de la Sainte Victoire. Annoncé: « Nuageux et rares averses ». Deux nouveaux participants en plus des habitué(e)s. Anthony et sa fille à poils non homo-sapiens, Mika. Nous quittons le parking de la MSV pour descendre par le sentier du trou. Il ne fait pas chaud! Sur notre droite, une belle lame verticale se fait remarquer par son œil sanguinolent. Beau contraste entre le rouge de l’argile et la blancheur du calcaire. Mais pas trou visible. Nous remontons ensuite vers le refuge Cézanne, mais cette fois, enlever la couche de vêtements ajoutée lors de la descente s’avère nécessaire. Arrivés au refuge, nous pensons avoir trouvé l’explication du « trou » en question. Sous les ruines de la chapelle, il y a en effet un trou qui ne ferait pas le bonheur des spéléos, mais qui a sans doute donné son nom au hameau. Lecture des panneaux d’information. Il ne reste que quatre misérables bouts de mur des habitations du hameau, mais la belle aire de battage témoigne de la vie passée.
Nous repartons sur le sentier marron, nous recroisons une randonneuse à cheval, mais nous nous demandons si nous allons trouver un emplacement abrité du vent pour piqueniquer. Les bons yeux d’une participante signalent une entrée de grotte au loin, ce qui commence à ranimer progressivement des neurones dans la cervelle déliquescente de Claude. Très progressivement… »oui, il connait….oui c’est facile d’accès…non ce n’est pas très loin…ah, oui, il y est allé avec des élèves…il y a même bivouaqué avec eux ». Bref, (façon de parler…), le temps qu’il se souvienne de tout ça, nous sommes déjà à la grotte. Belle vue sur le Sud jusqu’à la Sainte Baume et la merveilleuse cheminée de Gardanne qui pointe un doigt insolent vers les cieux. Pique nique agrémenté par un dessert de biscuits et de chocolats qui mettent à mal les désirs de garder la ligne. Laurence fait une commande de chocolats pour noël, ce qui inquiète Claude. « Il t’en faut beaucoup? » « Non » Bon je vais voir »
Pique nique sur la plateforme devant la grotte
Avant de repartir, Claude donne quelques explications géologiques. (Il ne peut vraiment pas s’en empêcher…). Brèches, poudingues, failles, miroir de failles, tout cela montrant des exemples sur place. Bon, il faut repartir. C’est encore loin? Ça monte encore? Euh..Lorsque Claude a indiqué le-la dénivelé(e) de la rando, (ménageons les susceptibilités des divers genres), il s’était contenté de soustraire le point le plus bas du point le plus haut, négligeant tout simplement que de nombreux vallons entaillent le flanc Sud de la Sainte. (note 1). Et donc, arrivés au niveau de l’oppidum, des murmures contestataires soupirent doucement dans la brise. Claude, malgré sa surdité, perçoit la révolution naissante. « On peut rejoindre directement la MSV si vous voulez » Conciliabules…C’est trop tôt, le groupe décide de continuer jusqu’au chemin qui mène à la marbrière. Nous y arrivons.
« Euh..il faut monter là haut? » L’éboulis de blocs qui monte (Note 2) fort abruptement vers la marbrière est quelque peu rébarbatif. Claude explique qu’il y a un chemin qui n’emprunte pas du tout l’éboulis mais en fait le tour. Nouveau conciliabule. Le sentier que descend vers la MSV est tentant. D’un autre coté, c’est dommage de ne pas voir la marbrière. Claude indique le nombre de mètres restant à gravir, puis propose d’aller voir les difficultés du chemin, et en donne à son retour une description certes quelque peu imprécise sur le temps de montée (il a multiplié le sien par deux..). Finalement, chacun à son rythme, tout le monde se retrouve en haut, et content d’y être! Plus aucune récriminations, tout le monde est d’accord, c’est beau, et impressionnant! Fabienne trouve son bonheur avec des bouts de « marbre », puis nous voilà sur le chemin de retour, facile et reposant jusqu’aux voitures.
Note 1: Claude « Bon, OK, mais c’est à peine le double de ce que j’avais annoncé…négligeable, non? »
Note 2: Oui, je sais, un éboulis descend, il ne monte pas. Ça n’empêche pas que quand on est en bas, il faut le remonter puisqu’il est descendu.
Nous nous promènerons dans la partie Ouest du Colorado. À partir du parking devenu obligatoire et payant (hélas!), nous descendrons le cours de la Dôa jusqu’à l’ancien chemin de Rustrel à Cazeneuve. Là, ce sera au choix du groupe. Visite d’une ancienne galerie d’exploitation, ou directement retour vers le parking en empruntant divers vallons. Les possibilités de manquent pas! De toutes façons, nous aurons un aperçu de l’exploitation de l’ocre. Galeries, chaudière, pompe, tuyaux pour l’extraction par eau sous pression, bassins de décantations, et nous serons toujours enveloppés dans les couleurs somptueuses de cette partie du site. Les dénivelées sont brèves et raides, le kilométrage faible, mais dépend des détours qu’on souhaite faire. D’autres randos seront proposées dans le site plein de ressources (Cette photo a été prise en allant dans l’autre sens vers Gignac)