Ça n’est pas une blague, il y a vraiment deux cavités côté à côté sur le plateau de siou blanc avec ces noms. D’après la topo, il s’agit en fait de deux entrées de la même cavité, qui se termine à -150m dans une grande et belle salle concrétionnée. Par contre, y arriver nécessite le passage de multiples étroitures.
Mardi, je reçois un message des collègues du SCAM. Quentin et Guillaume ont l’intention de faire le fond. C’est une opportunité à ne pas louper car ce n’est pas au goût de beaucoup. Cécile du club de Grans est aussi de la partie. Dimanche matin, derrière les voitures, chacun a ramené du matériel de son club et on fait les kits. Je me rends compte que j’ai oublié une corde, mais finalement on n’en aura pas eu besoin.
Quentin et Guillaume sont à l’équipement… parfois sommaire du fait du manque d’amarrages. Bien qu’étroite, la descente se passe dans la bonne humeur, jusqu’au moment où je me coince dans un étroiture verticale. En me glissant les pieds en avant et les mains sur le descendeur au niveau du ventre, je me retrouve bloqué. J’ai embarqué sous mon aisselle, la corde de main courante d’accès au puit. Heureusement j’ai un peu de débattement avec mes mains et j’arrive à crocheter mon patin à la corde. Je trouve aussi quelques prises de pieds pour me pousser vers le haut. Petit à petit, j’arrive finalement à m’extirper. Je me libère alors de la main courante et je reprends la descente, cette fois sans encombre.
L’arrivée en bas est incroyable. Après toutes ces étroitures, le puit final s’ouvre sur une vaste salle au palier de laquelle on accède par un petit pendule. De là, deux options s’offrent à nous. A gauche, une galerie sans grand intérêt, à laquelle on accède en installant une main courante pour passer un puit borgne d’environ 6m. À droite, une succession de grandes salles aux planchers effondrés par endroit, mais également magnifiquement concretionnées. Des fils au sols préservent le lieu en délimitant le chemin de progression. Après environ 10min de marche, on arrive au siphon final près duquel se trouve une énorme méduse de calcite. Elle est si grosse qu’on peut se glisser derrière et faire des jeux de lumière à travers ses tentacules.
Apres cette séance artistique, il est temps de remonter. Comme attendu, la remontée prend du temps. Le pantin nous sauve la mise à de multiples reprises. Avec patience, on remonte les etroitures verticales centimètre par centimètre. Finalement tout le monde est dehors apres 8h d’exploration tout de même assez éprouvantes.




