L’ASN sous les Cévennes 

Ce weekend, nous avons rejoint le 32e rassemblement Caussenard à Arre dans le Gard. Super ambiance avec paella géante le vendredi soir, chapiteau avec concert de rock, les stands habituels de fabricants et revendeurs d’équipements spéleo et des conférences et projections de films. 

Bien sûr, les spéléo organisateurs avaient également équipés les cavités du coin, notamment la grotte des Calles et l’évent de Bruns que nous avons visitées. Les deux cavités se trouvant à seulement 40min à pieds du lieu de rassemblement, nous avons vu les deux dans la journée du samedi. Pour être plus exact, nous n’avons visité que les premières parties de ces deux cavités car nous n’avons pas eu le temps de nous aventurer plus loin. 

La grotte des Calles se situe à environ 400m au dessus de la rivière. La marche d’approche est assez pentue, avec la remontée d’un pierrier, mais majoritairement à l’ombre sous les arbres. Arrivés à l’entrée on s’équipe avec les autres spéléos du rassemblement qui avaient décidés de faire la même grotte que nous. L’entrée est protégée par une petite porte, suivie de 20m dans une salle basse se terminant pas un boyau assez étroit. Ensuite, on débouche sur un balcon qui domine la salle du même nom. En comparaison du boyau d’avant, elle est énorme. Elle fait au moins 20m de haut et autant de diamètre. S’ensuit la célèbre salle du phare, encore plus grande, avec le célèbre phare, une énorme stalagmite, au fond. Malheureusement, du fait de l’affluence (plus de 15 personnes devant nous attendant pour descendre le puits Mikado), nous décide de faire demi-tour. Nous reviendrons explorer la salle transcaussenarde et ses concrétions une autre fois. 

Vue sur l’immense salle du phare, cette énorme stalagmite qu’on voit au fond

Comme il nous reste du temps, nous descendons voir l’évent de Brun car on nous a parlé de la traversée d’un lac souterrain en canoë. Et effectivement, après une 30aine de mètres de progression facile depuis l’entrée  et un puit de 5m, nous nous retrouvons sur une plage, en face d’un lac souterrain d’une 20aine de mètres, sur lequel arrive tranquillement à notre rencontre un canoë tenu par des cordes sans personne à bord. Bien sûr, malgré ce mystère nous effectuons la traversée, trop tentant! Mais ça n’est pas si facile car il faut tirer le canoë avec la corde et il y a beaucoup de frottement. De l’autre coté du lac, nous escaladons une 15aine de mètre assurés par des mains courantes (assez lâches). Nous ne poussons pas l’exploration du méandre davantage par manque de temps.

Embarquement dans l’Event de Brun pour une petite traversée en canoë

Vraiment, ces cavités valent la peine, et il faudra qu’on y retourne avec plus de temps. 

Le trou qui souffle à bout de souffle

Ce week-end, le club SGCAF de Grenoble reprend les rassemblements speleo dédiés cette année aux 70 ans de la découverte du gouffre Berger. 

Profitant de cette opportunité, 4 membres de l’ASN sont partis à la découverte des cavités du Vercors. 

En arrivant à Autrans Meaudre jeudi soir, nous trouvons une concentration inhabituelle de camping cars, vans et autres véhicules habitables. C’est la communauté spéléo.

Les membres du SGCAF nous souhaitent la bienvenue et nous présentent une vingtaine de cavités équipées pour l’occasion. Il y en a pour tous les niveaux. Il semblerait que la traversée entre le Trou qui souffle et les Saints de Glace soit la sortie emblématique du secteur.

On nous avait prévenu que les cavités alpines étaient plus froides qu’en Provence. C’est donc équipés de vêtements chauds sous nos combis, que nous nous retrouvons à l’entrée du TQS (qui souffle vraiment!) à 9h30 vendredi matin. Un puit de 10m nous attend, suivi d’une longue descente dans une galerie ou circule déjà une petite rivière qui commence à nous mouiller les pieds. Mais cette galerie ne dure pas longtemps car la rivière s’enfonce vite nous laissant sur un joli P30 suivi de plusieurs ressauts. Le plafond du conduit s’abaisse pour devenir un toboggan étroit, lisse et glissant dans lequel on passe la tête la première. La descente continue jusqu’aux fameuses bassines du TQS. Aujourd’hui elles ne sont pas trop pleines mais nous devons tout de même ramper avec de l’eau jusqu’au cou sur plusieurs mètres (ce qui achève de nous mouiller). Qui a oublié de vider la dernière bassine? Le tuyau est bien là mais il manque la pompe!

Nous sommes maintenant dans le grand méandre François. On connaissait le méandre du réseau sabre par chez nous, mais là, c’est une autre échelle. On n’en finit pas de glisser dans la boue et de tomber. Il faut vraiment qu’on change ces chaussures. Les spéléos que nous croisons nous donnent leurs astuces. Bottes et chaussettes neoprènes 3mm semblent le standard.

C’est rincé et fatigué qu’on s’arrête finalement dans la salle de la conciergerie. On établit un point chaud et on déjeune. Nous avons largement dépassé notre record de -102m du Cierge à Siou Blanc car nous sommes à -207m.

La progression est maintenant plus facile. Nous traversons de grandes salles et franchissons des chaos immenses sans nous perdre car les jeunes explorent devant. En plus, le chemin est bien indiqué avec de la rubalise. Un peu plus loin, nous arrivons dans la galerie des marmites. Des milliers d’années d’érosion ont créé une succession de bassins sculptés en forme de marmites. Glen en voyant l’une d’elles commence à descendre mais se rend rapidement compte qu’elle est remplie d’une eau si limpide qu’on a l’impression qu’elle est vide. Nous franchissons une trémie et débouchons dans la salle du soupirail. Sur notre gauche se trouve une très belle coulée de calcite haute de plusieurs mètres. Enfin, c’est l’immense salle hydrokarst à -226m. Point final de notre descente. Une corde au bout de la salle nous attend pour la remontée. Un panneau indique « Saints de glace. Sortie! ». Ca sent la fin. Heureusement, car on est bien fatigué. Ca fait déjà 10h qu’on est sous terre! 

Il nous reste maintenant à remonter doucement une longue et laborieuse succession de galeries étroites avec des petits ressauts en escalade facile. Les jambes font la grève mais il faut continuer. Tout le monde se motive. Finalement, après des méandres étroits et des puits arrosés par le petit ruisseau que l’on remonte, on débouche sur une salle avec une corde. Est ce bien le chemin? Est-on perdu? Nous sommes déjà sur les lampes de secours depuis un moment. Ca serait bien de sortir bientôt. Ian est déjà monté voir. Il y a une autre corde plus haut. Ca semble correspondre avec le descriptif. Soudain, il crie« je suis sortis. Il pleut ! ». Puis, il nous signale qu’il voit des lumières et un groupe de 4 jeunes arrive à notre rencontre avec du ravitaillement. Quelle soulagement. Déjà 13h qu’on est sous terre. Le café chaud et les beignets aux chocolat qu’ils nous ont apportés nous redonnent l’énergie pour franchir les quelques mètres jusqu’à la sortie. Merci les gars! 

Arrivés aux voitures, l’un des jeunes nous propose de repartir pour une sortie spéléo incontournable dont le départ se trouve juste au bord de la route : le trou qui souffle! Ce n’est pas l’envie qui manque, mais nous déclinons gentiment son offre en disant que l’on doit partir car il est quand même déjà 23h.

Barnum à la Plaine des Enfers

Quatre spéléos de l’ASN (Antoine, Tanguy, Matthieu et Laura) ont participé au barnum du Spéléo Secours du 13, qui a eu lieu à l’Embut de la Plaine des Enfers. Nous avons contribué aux équipes ASV, évacuation et PCA avec un nombre d’heure sous terre non négligeable. Comme d’habitude, nous étions trop occupés pour remporter des photos !

Week End à Claret (Hérault).

L’objectif était de voir à quoi pouvait bien ressembler le réseau de la Foux de Lauret qui traine dans ma liste des grands réseaux à voir depuis à peu près dix ans. On avait prévu de faire deux sorties dans cette grande cavité héraultaise de près de 10 km. Seulement, samedi nous avons trouvé l’entrée bien cachée sur une microscopique vire vers 14 h 00. Elle donne sur la partie accessible aux non plongeurs. On a préféré faire une petite rando pour voir à quoi ressemblait les alentours.

Dimanche matin nous avons visité une petite partie des 10 km de réseau. Passé les 300 premiers mètres totalement fossiles et pas toujours très large, les galeries deviennent actives et c’est un vrais labyrinthe. Trois bains plus tard nous rebroussons chemin en faisant des photos pour aller voir un autre secteur qui est lui semi actif.

Moralité de la sortie on reviendra avec d’autres membres qui n’ont pas peur de se mouiller.

Interclub SCAM-ASN au Camelié

Nous nous sommes retrouvés à 7 spéléos pour la première sortie de l’année en interclub avec le SCAM. 3 petits puits, de beaux volumes et quelques passages en rampant ont rempli cette belle journée d’hiver.
Prochain interclub en avril, avec un objectif un peu plus ambitieux.
Ont participé et savouré la tarte aux pommes apportée par Claude : Aurélie, Claude, Daniel, Kévin, Laura, Matthieu, Quentin.