Avec Laura nous profitons d’une journée avec Baby-sitter pour tenter d’aller finir la topo du gouffre du Jésus Christ. Le gouffre est à pratiquement une heure de marche mais cela ne nous fais pas peur…
D’après le fichier du CDS le gouffre fait au choix 65m de profondeur ou 115m le but de la sortie était de tenter de tirer cette affaire au clair. De toute façon c’est le plus profond du massif de l’ Étoile!
On s’engouffre un peu avant 11 h 00 sous terre. Les étroitures sont toujours là et un invité fais sentir sa présence dès le bas du second petit puits. C’est le CO2 en personne qui nous accueille à bras ouvert à l’étroiture verticale sévère vers – 30m. Malgré le courant d’air aspirant qui s’installe gentiment vers 13 h 30 nous préférons faire demi tour car la seule fois (en 2018) où nous avons franchis ce passage il y avait beaucoup de gaz en dessous.
C’est bien connu, les voies du seigneur sont impénétrables, mais comme nous sommes têtus, nous reviendrons.
Bon, voici un article pour lequel on pourrait s’écrier « Enfin! » La sortie a eu lieu le 07 mai 2023. Pourquoi ce retard? Tous simplement parce que personne n’avait pu transférer les photos de mon téléphone sur mon ordi. Mais grâce à mon fils,c’est fait.
La séance étant prévue sur la paroi du Gaudin, je décide d’y aller en testant un autre trajet par Tourves…je cherche vainement le panneau qui me permettrait de rejoindre Mazaugues. Faisons appel à un local. Effectivement, pas de panneau sur la route, il faut s’en éloigner pour trouver, enfin, la route désirée extrêmement discrète. Très jolie route tortueuse et bucolique à souhait. Me voilà au parking. Je suis le premier arrivé malgré mes errances. Le temps est superbe, et j’attends patiemment, mais le temps qui passe le fait lui aussi avec patience. Je finis par réveiller mon téléphone, dans lequel je trouve un message d’Éric qui m’apprend que la Sainte Baume étant sous la pluie, la séance se déroulera à ..Vitrolles (d’où je viens…!) sur le site de Baume Canouille. La pluie??? il n’y a même pas le moindre nuage annonciateur. J’appelle donc Éric pour me faire préciser où les marseillais ont trouvé la pluie. La réponse est « à Marseille ». Il semble que leur sardine qui a bouché leur port a aussi décidé de s’intéresser à la météo. En trouvera t-on une un jour qui bouchera la rivière du Gaudin?
Me voilà donc reparti vers Vitrolles, où je retrouve enfin mes compagnons spéléos.
Matthieu a déjà équipé des voies à l’entrée du site, mis ne peut pas rester l’après midi. Après le frugal pique-nique, Éric déséquipera ces voies, et deux autre voies parallèles seront équipées dans le surplomb, (Matthieu, Glen, Claude)pour travailler plein vide.
Glen travaille au fractio, (ou montre ses fesses à Raïssa?) pendant que Raïssa admire (plus ou moins volontairement comme chaque fois que la corde est plein vide) le paysage, et je voudrais faire remarquer que même s’il fait beau, il y a quand même des nuages qui bourgeonnent, Non, mais!
Raïssa commence à maîtriser la technique de rotation de la corde, elle a donc droit à une dernière photo, un peu plus posée.
Raïssa posant pour le photographe
Ce fût quand même une belle journée, et nous finirons de déséquiper la totalité des voies afin de revenir vers les véhicules et repartir vers nos domiciles respectifs après une séance fructueuse qui a permis à chacun de faire de nouveaux progrès.
Cette fois ci c’est la boite aux lettres qui retient notre attention ce dimance 12 Mars. Nous sommes 3 Eric, Glen et moi. J’équipe l’escalade et les deux premiers puits. Eric prends le relais pour les 3 puits suivants. J’équiperais les deux suivants. Fin de l’aventure pour cette fois au sommets du P9 juste avant le dernier puits de 45 m à cause d’une mauvaise lecture de la topo. On c’est promis de revenir
Les randos se suivent et ne se ressemblent pas (trop).
Cette fois, ce sont Daniel et Cécile qui nous ont proposé la balade. Rendez vous au parking du mas du Pommet. C’est sans doute un problème d’homonymie qui a fait que nos guides se sont perdus sur la route, et explique quelques errances dans la suite de la rando. Le groupe attend avec inquiétude leur arrivée, car ni l’une ni l’autre ne répond au téléphone. Trente minutes d’angoisse, et enfin ils arrivent! Tout le monde s’équipe et nous voilà partis… pour revenir en arrière…ce n’était pas le bon chemin. La comparaison avec la rando précédente dans le Colorado explique la première phrase. Dans le premier cas, il fallait retrouver de rares et discrets sentiers re-colonisés par la nature, et ici, il y a trop de larges pistes dont les nombreux croisements poseront quelques problèmes d’orientation au groupe.
Malgré les quelques hésitations, nous retrouverons la maison forestière avec ses arbres splendides et une conduite d’eaux pluviales qui réveillera les instincts des spéléos. Le pique nique se fera au bord d’une piste, et un tronc peu accueillant sera difficilement tracté jusqu’à la clairière choisie pour que deux d’entre nous puissent s’y installer sans grand confort.
Après un court repos, nous voilà repartis pour nous rendre compte que quelques mètres plus loin, une autre clairière avec un magnifique tronc déjà en place nous aurait offert un lieu plus confortable. Ce sera pour une autre fois! La suite de la randonnée se poursuivra dans un beau cadre boisé. puis le long d’un vignoble en contrebas. Surprise! Dans celui-ci une sculpture flamboyante de 3 ou 4 m (?) de haut, en forme de larme renversée avec une base renflée et une pointe très effilée jaillit d’un vague relief.
Cette présence nous intrigue et sa signification nous échappe. Plusieurs hypothèses sont échafaudées. La taille de l’objet excluant d’office toute utilisation thérapeutique ou autre pour des humains, il nous faut chercher autre chose. Objet purement esthétique érigé à la demande d’un propriétaire amateur d’art, ou fonction utilitaire?
Si le premier cas est étrange, il ne pose pas de réels problèmes. Le second a généré des hypothèses plus ou moins ésotériques. Antenne radio? (pour contacter qui?) Paratonnerre? (au milieu d’un champ en contrebas avec des arbres plus haut?) Un appareil pour collecter des champs d’énergie pour améliorer le vin? (Il faudra faire une dégustation). Sans réponse, (mais voir Note 1) nous abandonnons ce mystère pour continuer notre chemin vers la chapelle et l’habitat troglodytique.
En face de nous, la falaise nous offre un bel exemple de discordance géologique. Sur les couches calcaires redressées du Hauterivien, (-136 à – 130 MA), la mer burdigalienne a déposé plus de cent millions d’années plus tard des calcaires coquilliers qui sont restés horizontaux, tout en comblant les dépressions existantes. C’est dans cette couche que l’habitat troglodytiques a été creusé.
Les rangements, le bassin et la récupération de l’eau, le four.
Les habitats troglodytiques sont nombreux en Provence et celui-ci est intéressant par le soin mis à le rendre confortables, et par la qualité de construction des murs qui le fermaient. Une petite montée nous permet de faire le tour de la chapelle et d’admirer le site, avec ses arbres énormes et sa prairie accueillante et propice au piquenique (et au bivouac ?). Rendu prudent, Gilles décide d’aller vérifier que le sentier caillouteux qui descend est bien celui qui nous ramènera à bon port. C’est bien le cas. Il se prolonge par un frais chemin qui longe une oliveraie et conduit à une large piste, avec une plateforme d’observation du circaète-Jean-le-Blanc. La piste nous ramènera ensuite au parking. Malgré tout, il reste un regret. Celui de ne pas avoir vu la roche qui a donné son nom au village!
Note 1: Les homo erectus qui ont échappé à l’évolution (ce qui est normal puisqu’ils n’y croient pas) et qui expliquent que les pyramides ont été construites par des extra-terrestres, proposeront sans doute l’idée que cet objet étrange a pu être abandonné là par ces derniers. Comme certains supposent aussi qu’ils étaient des géant, on peut dès lors penser qu’il aurait eu un usage bien particulier. (Voir dans ce cas la définition donnée par Alphonse Allais à propos d’un traitement moyenâgeux).
Un temps incertain pour cette sortie au départ de la Maison de la Sainte Victoire. Annoncé: « Nuageux et rares averses ». Deux nouveaux participants en plus des habitué(e)s. Anthony et sa fille à poils non homo-sapiens, Mika. Nous quittons le parking de la MSV pour descendre par le sentier du trou. Il ne fait pas chaud! Sur notre droite, une belle lame verticale se fait remarquer par son œil sanguinolent. Beau contraste entre le rouge de l’argile et la blancheur du calcaire. Mais pas trou visible. Nous remontons ensuite vers le refuge Cézanne, mais cette fois, enlever la couche de vêtements ajoutée lors de la descente s’avère nécessaire. Arrivés au refuge, nous pensons avoir trouvé l’explication du « trou » en question. Sous les ruines de la chapelle, il y a en effet un trou qui ne ferait pas le bonheur des spéléos, mais qui a sans doute donné son nom au hameau. Lecture des panneaux d’information. Il ne reste que quatre misérables bouts de mur des habitations du hameau, mais la belle aire de battage témoigne de la vie passée.
Nous repartons sur le sentier marron, nous recroisons une randonneuse à cheval, mais nous nous demandons si nous allons trouver un emplacement abrité du vent pour piqueniquer. Les bons yeux d’une participante signalent une entrée de grotte au loin, ce qui commence à ranimer progressivement des neurones dans la cervelle déliquescente de Claude. Très progressivement… »oui, il connait….oui c’est facile d’accès…non ce n’est pas très loin…ah, oui, il y est allé avec des élèves…il y a même bivouaqué avec eux ». Bref, (façon de parler…), le temps qu’il se souvienne de tout ça, nous sommes déjà à la grotte. Belle vue sur le Sud jusqu’à la Sainte Baume et la merveilleuse cheminée de Gardanne qui pointe un doigt insolent vers les cieux. Pique nique agrémenté par un dessert de biscuits et de chocolats qui mettent à mal les désirs de garder la ligne. Laurence fait une commande de chocolats pour noël, ce qui inquiète Claude. « Il t’en faut beaucoup? » « Non » Bon je vais voir »
Pique nique sur la plateforme devant la grotte
Avant de repartir, Claude donne quelques explications géologiques. (Il ne peut vraiment pas s’en empêcher…). Brèches, poudingues, failles, miroir de failles, tout cela montrant des exemples sur place. Bon, il faut repartir. C’est encore loin? Ça monte encore? Euh..Lorsque Claude a indiqué le-la dénivelé(e) de la rando, (ménageons les susceptibilités des divers genres), il s’était contenté de soustraire le point le plus bas du point le plus haut, négligeant tout simplement que de nombreux vallons entaillent le flanc Sud de la Sainte. (note 1). Et donc, arrivés au niveau de l’oppidum, des murmures contestataires soupirent doucement dans la brise. Claude, malgré sa surdité, perçoit la révolution naissante. « On peut rejoindre directement la MSV si vous voulez » Conciliabules…C’est trop tôt, le groupe décide de continuer jusqu’au chemin qui mène à la marbrière. Nous y arrivons.
« Euh..il faut monter là haut? » L’éboulis de blocs qui monte (Note 2) fort abruptement vers la marbrière est quelque peu rébarbatif. Claude explique qu’il y a un chemin qui n’emprunte pas du tout l’éboulis mais en fait le tour. Nouveau conciliabule. Le sentier que descend vers la MSV est tentant. D’un autre coté, c’est dommage de ne pas voir la marbrière. Claude indique le nombre de mètres restant à gravir, puis propose d’aller voir les difficultés du chemin, et en donne à son retour une description certes quelque peu imprécise sur le temps de montée (il a multiplié le sien par deux..). Finalement, chacun à son rythme, tout le monde se retrouve en haut, et content d’y être! Plus aucune récriminations, tout le monde est d’accord, c’est beau, et impressionnant! Fabienne trouve son bonheur avec des bouts de « marbre », puis nous voilà sur le chemin de retour, facile et reposant jusqu’aux voitures.
Note 1: Claude « Bon, OK, mais c’est à peine le double de ce que j’avais annoncé…négligeable, non? »
Note 2: Oui, je sais, un éboulis descend, il ne monte pas. Ça n’empêche pas que quand on est en bas, il faut le remonter puisqu’il est descendu.
En ce samedi 27 aout, retour aux joies de la spéléo pour Eric et sa petite famille. On avait prévu le réseau sup du Maramoye mais suite au panneau dissuasif et le tout nouveau grillage qui entour le gouffre nous nous sommes rabattu sur le vallon de Barbarin. Deux petits puits avec des spits pas toujours bien plantés et souvent rouillés. On a quand même rempli l’objectif de la journée en révisant les techniques de corde.
Sous un grand soleil, nous partons chargés comme des mules pour une heure de marche en direction du gouffre de l’étoile. L’objectif est d’aller équiper une vire pour accéder à une lucarne, vue deux ans plus tôt, dans le second puits de la cavité. Après avoir rééquipé de spits neufs les 2 puits et la vire accédant à la fenêtre convoitée, nous devons nous contenter d’une niche sans suite. En remontant du fond du gouffre vers la surface la maxime »ad augusta per angusta » laissée par les explorateurs de l’ASSE en 1958 nous rappelle que les premières sont rares et se méritent…
Sortie réservée aux spéléos endurants, n’ayant peur ni des étroitures ni de la boue. Attention c’est une sortie d’explo avec de la topo et des goujons à poser. Une seule chose certaine la sortie sera longue (plus de 10 heures)