Nous nous retrouvons à 3 avec Claude et Anais qui viens de rejoindre le club suite à la journée des associations organisée par la Ville de Vitrolles. On a choisi l’aven de l’Omoplate pour qu’ Anais puisse découvrir la joie de la remonté sur corde et du passage de fractionnement.
On clôturera cette journée par quelques exercices de conversions montée/descente et descente/ montée pendu à un beau chêne.
C’est à 6 que nous nous retrouvons sur le parking du pont Mirabaux pour aller visiter la grotte de Saint Eucher jusqu’où l’impératif horaire de organisateur nous laissera aller. Après avoir errer quelques temps sur les routes départementales du bord vauclusien de la Durance, nous finissons par trouver le « bon parking ». Il faut dire que depuis notre dernière visite de 2017 les alentours on un peu changé et les panneaux « propriété privée défense d’entrer » on fleuris ça et là.
Nous irons jusqu’à la salle du lustre et certains irons voir les coupoles avec le lapiaz inversé juste au dessus de la salle qui marque notre arrêt. Nous ressortons pour arriver à l’heure prévue à Marseille en étant quand même frustré de ne pas être allé plus loin…
Samedi, nous nous sommes joint à un groupe de spéléos de plusieurs régions d’Italie qui ré-explore l’Abisso Dolly dans la petite station de ski piémontaise de Prato Nevoso où Laura a fait du ski étant plus jeune. La sortie était alléchante un -275m tout équipé!
Samedi nous nous levons tôt pour partir de Savone à 7h15 pour rejoindre nos collègues spéléos. Arrivé sur les lieux un 4×4 nous attend, très bien on évitera les 20 min de marche qui nous séparent du point de rdv. Arrivé sur le lieu nous apprenons qu’une première équipe va partir pour sécuriser le second puits au sommet duquel une trémie a un peu trop tendance à accompagner les spéléos dans leur descente. Nous ferons partie de la seconde équipe…
Nous partons donc vers le Dolly une bonne heure plus tard, on discute puis on fini par s’habiller chaudement vu les 4,5°C de la cavité. 3 spéléos entre sous terre pour aller aux nouvelles une bonne heure plus tard ,vers 12 h00, le verdict tombe : trop dangereux pour y aller tous.
On se rabat sur un autre trou non loin : il buco del Skilift, le seul problème c’est que quasiment personne depuis la découverte du trou dans les années 90. On prend un tas de cordes et d’amarrages, un perfo, des accus mais pas de mèche… Le perfo nous attendra donc gentiment dehors. On équipe comme on peut… La cavité est un méandre pas toujours large, jamais très haut qui se développe au contact entre les schistes en plaquettes et un calcaire noir du Dogger (Bajocien pour le français). Un petit filet d’eau permet de se rafraichir les idées en remontant. Arrivé à un petit puits de 9 m, la cavité prend de l’ampleur et devient franchement belle avec toute les couleurs de roche présentes.
Quelques étroitures dans les remplissages de calcite et petit puits de 4 m plus tard nous arrivons dans une petite salle dont le sol est un gros talus de sable schisteux et d’argile mélangé et le plafond décoré de vielles aragonites.
On de-escalade un ressaut pour finir dans une énorme salle qui se développe très certainement sur une faille. Le sol est en énormes blocs de schiste alors que le plafond est en calcaire. On finira par trouver le passage vers le bas en fouillant bien. En bas une série de puits permet d’accéder au fond de la cavité que nous ne verrons pas faute de corde.
On remonte tranquillement en faisant les photos tandis que d’autres lèvent une topo rapide du trou. En sortant c’est le grondement du tonnerre qui nous accueille et un spéléo de l’équipe qui a chatouillé la trémie du Dolly qui vient prendre de nos nouvelles car un gros orage s’est abattu en bas sur la station.
Maintenant que la trémie du Dolly a fini son voyage au bas des puits, il ne nous reste qu’à trouver créneau pour aller faire les photos au Dolly. Le seul problème c’est que la cavité est accessible que de fin juin à fin Octobre sinon il y a une marche d’approche de plusieurs heures en raquette à neige.
En ce début d’été nous sommes allé deux fois en Italie pour des raisons d’organisation familiale. On en a profité pour faire deux sorties.
La première dans le Piémont peut être oubliée : nous avions jeté notre dévolue sur l’Arma del Tao un -500m équipé pour une plongée… l’équipement n’étant pas à notre gout nous avons préféré nous abstenir.
Le W.E. suivant nous avons choisi une valeur sure puisque le trou est broché. Il s’agit de la Grotta del Alzabecchi en Ligurie. Le début est assez insignifiant mais le courant d’air fortement aspirant en ce début d’été et signe de gros volumes… Après un petit puits de 9 m et une petite salle les choses sérieuses commence. Un unique P 80 que l’on descends soit par plusieurs ressauts qui vont prendre de l’ampleur soit en 1 jet direct dans du « très gros ». On choisi le trajet par les ressauts…
Au troisième fractionnement le paysage va radicalement changer. Il va y avoir « un peu » de volume…
Après un quatrième fractionnement on finir par se sentir tout petit sur notre corde vraiment tout petit…. La fin du puits est a taille plus humaine mais dans un calcaire bleu de toute beauté….
Une fois le fond atteins on remonte en faisant quelques photos avec l’artillerie lourde…
Il y a d’après la topo un réseau parallèle qui mérite d’être vue. On reviendra c’est sur!
Bien entendu le trou sera proposé lors du camp ASN à Bardineto.
Après avoir tenté notre chance au lys martagon, nous allons voir le gouffre de l’Endemique sur Siou Blanc. La seule chose sure c’est que ce n’est pas le plus beau trou de la terre… mais le courant d’air est alléchant… affaire à suivre à l’Automne.
On va quand même dire qu’une remise au gout du jour de l’équipement est nécessaire.
La météo fait encore des siennes… Première incursion à Bardineto pour aller chercher le Buranco del Ombrello. On le trouve perdu dans le brouillard. On passera sur le fait que Matthieu c’est perdu avec le gps dans la foret et que le trajet de l’aller a été beaucoup trop long. Le plus intéressant c’est qu’en rentrant nous croisons des spéléos locaux en train de rentrer d’une sortie. On discute et nous arrivons à soutirer quelques infos comme les longueurs de corde pour le buranco delle Carnabuggia (Origan). Grand luxe il y a même de quoi doubler les amarrages!
Le trou est vite trouvé et on équipe sur des belles broches, des goujons et des spits moins beaux…. Comme d’habitude il faut ruser avec des sangles, de la dyneema ou plusieurs mousquetons pour éviter les frottements. On ira jusqu’à la salle de la colone qui est la fin de la partie « classique » de la cavité.
On remonte en faisant des photos mais comme je suis pas trop futé j’ai oublié de recharger le flash…
Pour la dernière sortie nous choisissons le Grotta degli Alzabecchi. Un ressaut ridicule, un P 9 et un P80 très concrétionné qu’on est sensé descendre par des paliers larges.
La seule info qu’on a sur l’équipement c’est qu’il y a beaucoup de « naturale » et des spits cachés… On prend des cordes un peu au hasard et beaucoup de sangle dyneema un perfo pour ajouter ce qu’il faudra. De toute façon on ira pas loin vu que le trou est sensé mouillé pas mal…. Première surprise c’est broché et plutôt bien!
On commence à descendre le P80 en on se retrouve à une tête de puits énorme et il n’y a pas de paliers en vue… C’est énorme en dessous et il vas falloir passer des noeuds au milieu de rien quand on aura réussi à attraper les broches aux plafonds. On change de coté et on trouve les paliers et le puits concretionnées promis par la description. On avance et le hasard fait mal les choses : 4 fractionnements plus bas la corde pends à une petite dizaine de mètres du fond. Il vas falloir passer un nœud dans un puits dont le volume est plus que conséquent… La flemme nous gagne et comme on est sur de revenir pour faire des photos on remonte tranquillement.
Le bilan est plus que positif c’est vraiment beau et on a suffisamment de cavités intéressantes pour proposer un camp multi activité aux membre du club durant ma saison 2024-2025.
Départ du grand puits du coté « humain »Matthieu à l’équipement
C’est le nombre de sorties figurants dans ce compte rendu.
La première c’est une visite du Lys Martagon sur Siou Blanc le 5 avril. Malheureusement c’est après de fortes pluies, le P54 toujours aussi tortueux est vite descendu. Un pique nique en bas et on va voir à quoi ressemble le P41. c’est pas compliqué, plein pot sous un pipi rafraichissant ou un frac sous le même pissou. On choisi de remonter avant d’être trempé.
Pique nique au lys.
La seconde sortie est le 21 Avril. Nous avons rendez vous avec un collègue d’Eric pour l’initier au plaisir de la spéléo verticale. On choisi la solo tout simplement parce que c’est beau… On descend les 3 premiers puits et on remonte tranquillement. Tout le monde est comptant. Mission accomplie!
De retour en Italie pour le W.E. de Pacques, il fait toujours aussi infecte au niveau météo Comme on sait que le Buranco di San Pietro ne craint rien ou pas grand chose on y retourne pour aller voir la galerie parallèle. C’est bien plus humide qu’en Février mais pas franchement en crue. L’autre branche qui part en vire avant le tronçon plein vide de l’avant dernier puits est fort sympathique et on fini dans la grande salle en descendant par d’autre puits.
Comme on a pas oublié les babioles photographiques on prend une petite photo dans l’arrivé de la grande salle.
Puis deux autres dans les puits au dessus.
On vous avait dit que c’est beau!!!
Petite surprise à la sortie, des voies : Siamo carabinieri di Loano…
Nous arrivons en Italie le 28/02 sous des trombes d’eau et il fait 4 degrés sur le littoral. Nous attendons deux jours que la météo se calme un peu et nous nous dirigeons vers le Buranco di San Pietro qui se trouve à Bardineto au bord d’une piste. Bien entendu les ruisseaux des alentours sont en crues.
On profite de la journée de repérage pour aller voir l’entrée du Buranco delle Dotte visité cet été. Elle est sous 4 mètre d’eau et il coule un débit de plusieurs dizaines de litres par seconde.
Sans trop y croire on revient le lendemain pour visiter le Buranco di San Pietro.
Pas la moindre trace de crue, un petit goute à goute à la tête d’un P20 et c’est tout. En plus c’est plutôt joli. On a pas vue une galerie qui part d’une vire au milieu d’un puits. On reviendra et on proposera la cavité dans le camp qu’on proposera à l’ASN.
Avec Laura nous profitons d’une journée avec Baby-sitter pour tenter d’aller finir la topo du gouffre du Jésus Christ. Le gouffre est à pratiquement une heure de marche mais cela ne nous fais pas peur…
D’après le fichier du CDS le gouffre fait au choix 65m de profondeur ou 115m le but de la sortie était de tenter de tirer cette affaire au clair. De toute façon c’est le plus profond du massif de l’ Étoile!
On s’engouffre un peu avant 11 h 00 sous terre. Les étroitures sont toujours là et un invité fais sentir sa présence dès le bas du second petit puits. C’est le CO2 en personne qui nous accueille à bras ouvert à l’étroiture verticale sévère vers – 30m. Malgré le courant d’air aspirant qui s’installe gentiment vers 13 h 30 nous préférons faire demi tour car la seule fois (en 2018) où nous avons franchis ce passage il y avait beaucoup de gaz en dessous.
C’est bien connu, les voies du seigneur sont impénétrables, mais comme nous sommes têtus, nous reviendrons.