C’est la quatrième tentative pour trouver le Buranco Rampium et cette fois ci se fut la bonne… Pour ceux qui suivent nos pérégrinations spéléo Ligures, nous cherchons depuis quelques temps déjà ce gouffre qui est un -150 m avec plus d’un kilomètre de galeries.
Le trou est là où il est sensé être mais un tronçon de piste interdit à la circulation fais passer la marche d’approche de 5min à une heure et encore quand on est à vide!
La belle entrée de Rampium
C’est encore dans une ambiance PSM (brouillard) que nous trouvons la belle entrée. On a cherché un autre accès carrossable mais pour l’instant en vain.
Ambiance PSM
La quatrième tentative fus la bonne, reste à revenir avec le matériel pour explorer ce gouffre…
Cela fait quelques années que nous connaissons l’existence de l’abisso Artezinera un -355 d’environ 1 km de développement. Il s’ouvre en altitude (1800m) dans la station de ski de Prato Nevozo (pente neigeuse en français). C’est une station née au milieu de rien dans les années 1970. On a les coordonnées du trou, une topo presque incompréhensible, une description qui mentionne de beaux puits, une fiche d’équipement datant des explorations des années 1980. La seule autre info que l’on a c’est qu’il y a eu un secours dans les années 2000 et qu’un groupe à repris les explorations depuis peu.
C’est fort de ces informations très parcellaires que nous décidons d’avoir à quoi ressemble le trou. Dans le pire des cas la tentative se transformera en balade.
Arrivé sur les lieux ont file directement grâce à un GPS sur les coordonnées où doit s’ouvrir le trou. Heureusement il y a un orifice et une profusion de goujons planter un peu partout dans cette entrée. Il est perdu dans un des nombreux bosquets d’arbustes recouvrent la pente.
C’est sur on vas faire de la spéléo!
Entrée discrète…
On est tout de suite dans le bain des le bas du premier puits : les longueurs de cordes mentionnées sur la fiche d’équipement et les amarrages sont folkloriques. On avait prévu du rab pour les longueurs de corde mais bien entendu pas assez. On décide de poursuivre tant qu’on peut. Après un premier puits un plan incliné et un puits de 15 m fort beau sont descendu malgrès pas mal de bidouillage à cause des longueurs de cordes. On re-bidouille pour équiper le puits suivant qui est un très beau P30 plein pot. C’est franchement beau. Je vais voir en bas d’un toboggan et le début d’un P10 mais comme on vraiment pas les bonnes longueurs de corde et qu’il fait vraiment froid quand on s’arrête plus de 10 minutes ont décide de faire demi tour et de revenir une autre fois avec des longueurs de corde adéquates.
Juste avant le P10 terminus du jour.
On ressort dans un brouillard à couper au couteau bien comptant de notre petite trouvaille…
P.S. la météo traditionnelle à la Pierre Saint Martin (PSM pour les initiés) c’est environ 15°C brouillard à couper au couteau même l’été une bonne partie du camp, le reste du temps il pleut!
Cela fait maintenant 10 ans que des membres de l’ASN participent au camp d’exploration organisé par le Luc (spéléo club Lillois) sur le versant nord est de la pierre saint martin.
Cette année nous sommes 3 à participer. Daniel la première semaine, Laura et Matthieu la seconde. Pour Daniel, désobstruction proche de la surface, portage pour des plongés dans la grotte de l’Arpet et changement des cordes dans le gouffre du Romy ont été au programme. Pour Laura et moi, désob au BB26 vers -210 m, l’aménagement du méandre vers -70 et la recherche de courant d’air vers – 35 dans le même trou, aménagement de l’accès à la rivière nord est du Romy, et visite du DS 48.
Un peu plus dans le détail :
le DS 48 est un trou qui était fermé par un névé vers -5m. Il a été revu, c’est un joli puits de 26 m pas la peine d’y retourner car il n’y a pas de suite.
Le Romy est un -706 avec deux rivières qui butent toutes les deux sur des syphon. La rivière nord Ouest est bien connue mais la rivière nord est n’a jamais fait l’objet de recherche approfondie depuis sa découverte à la fin des années 90. Un des objectifs sur plusieurs années du collectif est d’y retourner, mais pour que les explos puissent y avoir lieu il faut y arriver sans être épuisé. C’est pourquoi il a été décidé d’aménager les passages les plus étroits qui permettent d’y arriver.
A la sortie du Romy
Le BB26 est un -210 en court d’exploration découvert en 2018. -35 le courant d’air s’inverse (passant de soufflant à aspirant). Une escalade vers -35 à permis de trouver l’origine de l’inversion du courant d’air. Il y a un méandre qui part 3 m au dessus de la fin de l’escalade. Une désobstruction est à entreprendre. Affaire à suivre. Au fond c’est un méandre qui nous bloque temporairement, un tronçon de 10m a été désobstrué cette année. Laura à franchis 10 m de plus une étroiture bloque temporairement la suite. Le courant d’air est de plus en plus fort il y a de plus en plus d’eau qui coule et il y a de l’écho devant nous. Tous les signes d’une suite probablement plus large.
La grotte de L’arpet est une résurgence connectée au Romy qui est émissive en forte crue. Elle son exploration est réservée au plongeur car des siphons barrent rapidement l’accès. L’objectif du collectif dans cette cavité du collectif est de plonger le siphon terminal qui n’a jamais été plongé. Daniel a participé au portage du matériel des plongeurs.
Plongeurs et porteurs à la sortie de l’Arpet
Toutes ces actions seront poursuivies l’année prochaine.
Ou chronique d’un trou étroit, réputé sans danger…
Bien entendu on taira le nom de la cavité Ligure pour la protéger.
Il est écrit que cette cavité ne crain plus les crues depuis qu’un tunnel ferroviaire a été percé non loin. Les travaux de drainage du sus dit tunnel aillant détourné le ruisseau qui alimentait le ruisseau qui y coule.
Une tentative de visite au mois de novembre nous a prouvé que rien n’était moins sur. Un petit crachin pas bien méchant sévissait dehors mais il avait beaucoup plus les jours précédents et il était prévue de grosses averses plus tard dans l’après midi. Passé la première séries d’étroitures et un petit puits nous arrivons dans un petit couloir où les traces de crues étaient plus qu’évidentes. Laura passe un siphon soit disant fossile, plus loin tout est humide et suinte. Pas très rassurant, d’autant plus que le trou est étroits et qu’on n’a pas de branchie.
On revient dans en hivers pendant une periode de temps secs pour tenter notre chance une nouvelle fois. On enchaine un bon nombre de passages étroits voir très étroits même si le plus pénible de tous n’existe plus. On fini par accéder au fossile dont on avait vue quelques photos au hasard de nos divagations sur le Web italien.
C’est effectivement magnifique! Mais cela se mérite et gare à la météo si on ne veux pas chanter la petite comptine qui sert de titre à l’article….
Un compte rendu en retard pour trois sorties qui ont eu lieu dans les alentours du nouvel an. La première cavité est la plus longue de Ligurie avec 4 km de connu. Pour ceux qui suivent on parle de Balbiseolo. L’objectif était d’aller au moins jusqu’à la grande salle qui marque la fin du premier méandre en bas d’un puits magnifique de 24 m. Arrivé au bord du trou, c’est l’affluence : il y a déjà un groupe de spéléos piémontais. Comme ils sont beaucoup on traine un peu. Finalement on les rejoindra tous dans les 3 petits puits juste avant la grande salle. Arrivé dans la salle on prend le temps de faire quelques photos. C’est beau, c’est grand.
Comme il se fait tard, que la suite est encore un long méandre avant d’arriver dans la rivière et qu’on risque d’attendre on préfère sortir pour revenir voir une autre fois la suite.
La seconde cavité est la grotta Ingriv avec sont équipement hétéroclite sur, broches, barre scélée, chaine et goujons foireux… Etant donnée que la cavité s’ouvre dans le lit d’un ruisseau, il vaut mieux aller voir aller s’il ne fait pas beau. Le puits d’entré est beau et la suite est une haute galerie concrétionnée et fort boueuse. Seul bémol la cavité est trop courte.
En remontant on repere un départ en vire vers un amont potentiel qu’il serait bien d’aller voir avec les ustensiles appropriés…
La troisième sortie a eu lieu dans le même secteur à la grotta mala. L’une doit être l’amont de l’autre ou un affluent. La pas d’appareil. On c’est arrété au pied d’une escalade de 10 m équipée sur un joli mono point. De toute façon avait plus de corde. On a préférer rentrer en jurant de revenir parce que cela devenait franchement sympathique.
Cela fait quelque temps que nous avons revu le fond de la grande crevasse par temps calme et pas trop froid et nous étions persuadé qu’il y avait du courant d’air au fond. Nous y retournons donc avec Anais, Olivier fraichement arrivés dans le club, et Claude. Il fait glacial dehors essentiellement à cause du vent qui souffle fort sur Siou Blanc. La marche d’approche de moins de 100m est avalé très rapidement et on commence à équiper. Les fractios s’enchainent dans la bonne humeur en guidant les deux petits nouveaux. On mange juste avant le fond et Laura prend la suite de l’équipement. Ils en profiterons pour découvrir les joies des passages pas trop larges sur corde. Arrivé au fond pas de doute il y a du courant d’air qui souffle dans la diaclase trop étroite pour passer. Malheureusement pas trop le temps de fouiller en détail pour trouver le meilleur endroit pour se faufiler dans la suite. Ce sera pour une autre fois… On compte bien revenir pour fouiller et commencer à élargir.
Nous nous retrouvons à 3 avec Claude et Anais qui viens de rejoindre le club suite à la journée des associations organisée par la Ville de Vitrolles. On a choisi l’aven de l’Omoplate pour qu’ Anais puisse découvrir la joie de la remonté sur corde et du passage de fractionnement.
Pendant que Claude médite, Matthieu déséquipe
On clôturera cette journée par quelques exercices de conversions montée/descente et descente/ montée pendu à un beau chêne.
C’est à 6 que nous nous retrouvons sur le parking du pont Mirabaux pour aller visiter la grotte de Saint Eucher jusqu’où l’impératif horaire de organisateur nous laissera aller. Après avoir errer quelques temps sur les routes départementales du bord vauclusien de la Durance, nous finissons par trouver le « bon parking ». Il faut dire que depuis notre dernière visite de 2017 les alentours on un peu changé et les panneaux « propriété privée défense d’entrer » on fleuris ça et là.
La salle du Lustre (vielle photo de 2017 recyclée)
Nous irons jusqu’à la salle du lustre et certains irons voir les coupoles avec le lapiaz inversé juste au dessus de la salle qui marque notre arrêt. Nous ressortons pour arriver à l’heure prévue à Marseille en étant quand même frustré de ne pas être allé plus loin…
Samedi, nous nous sommes joint à un groupe de spéléos de plusieurs régions d’Italie qui ré-explore l’Abisso Dolly dans la petite station de ski piémontaise de Prato Nevoso où Laura a fait du ski étant plus jeune. La sortie était alléchante un -275m tout équipé!
Samedi nous nous levons tôt pour partir de Savone à 7h15 pour rejoindre nos collègues spéléos. Arrivé sur les lieux un 4×4 nous attend, très bien on évitera les 20 min de marche qui nous séparent du point de rdv. Arrivé sur le lieu nous apprenons qu’une première équipe va partir pour sécuriser le second puits au sommet duquel une trémie a un peu trop tendance à accompagner les spéléos dans leur descente. Nous ferons partie de la seconde équipe…
Nous partons donc vers le Dolly une bonne heure plus tard, on discute puis on fini par s’habiller chaudement vu les 4,5°C de la cavité. 3 spéléos entre sous terre pour aller aux nouvelles une bonne heure plus tard ,vers 12 h00, le verdict tombe : trop dangereux pour y aller tous.
On se rabat sur un autre trou non loin : il buco del Skilift, le seul problème c’est que quasiment personne depuis la découverte du trou dans les années 90. On prend un tas de cordes et d’amarrages, un perfo, des accus mais pas de mèche… Le perfo nous attendra donc gentiment dehors. On équipe comme on peut… La cavité est un méandre pas toujours large, jamais très haut qui se développe au contact entre les schistes en plaquettes et un calcaire noir du Dogger (Bajocien pour le français). Un petit filet d’eau permet de se rafraichir les idées en remontant. Arrivé à un petit puits de 9 m, la cavité prend de l’ampleur et devient franchement belle avec toute les couleurs de roche présentes.
Le P9 à moité dans la calcite avec son pipi rafraichissant.En bas du P9.
Quelques étroitures dans les remplissages de calcite et petit puits de 4 m plus tard nous arrivons dans une petite salle dont le sol est un gros talus de sable schisteux et d’argile mélangé et le plafond décoré de vielles aragonites.
On de-escalade un ressaut pour finir dans une énorme salle qui se développe très certainement sur une faille. Le sol est en énormes blocs de schiste alors que le plafond est en calcaire. On finira par trouver le passage vers le bas en fouillant bien. En bas une série de puits permet d’accéder au fond de la cavité que nous ne verrons pas faute de corde.
En haut de la grande salle.
On remonte tranquillement en faisant les photos tandis que d’autres lèvent une topo rapide du trou. En sortant c’est le grondement du tonnerre qui nous accueille et un spéléo de l’équipe qui a chatouillé la trémie du Dolly qui vient prendre de nos nouvelles car un gros orage s’est abattu en bas sur la station.
Maintenant que la trémie du Dolly a fini son voyage au bas des puits, il ne nous reste qu’à trouver créneau pour aller faire les photos au Dolly. Le seul problème c’est que la cavité est accessible que de fin juin à fin Octobre sinon il y a une marche d’approche de plusieurs heures en raquette à neige.
En ce début d’été nous sommes allé deux fois en Italie pour des raisons d’organisation familiale. On en a profité pour faire deux sorties.
La première dans le Piémont peut être oubliée : nous avions jeté notre dévolue sur l’Arma del Tao un -500m équipé pour une plongée… l’équipement n’étant pas à notre gout nous avons préféré nous abstenir.
Le W.E. suivant nous avons choisi une valeur sure puisque le trou est broché. Il s’agit de la Grotta del Alzabecchi en Ligurie. Le début est assez insignifiant mais le courant d’air fortement aspirant en ce début d’été et signe de gros volumes… Après un petit puits de 9 m et une petite salle les choses sérieuses commence. Un unique P 80 que l’on descends soit par plusieurs ressauts qui vont prendre de l’ampleur soit en 1 jet direct dans du « très gros ». On choisi le trajet par les ressauts…
Le troisième fractionnement du P80… attention sa va changer d’ambiance.
Au troisième fractionnement le paysage va radicalement changer. Il va y avoir « un peu » de volume…
On vous avait prévenue!
Après un quatrième fractionnement on finir par se sentir tout petit sur notre corde vraiment tout petit…. La fin du puits est a taille plus humaine mais dans un calcaire bleu de toute beauté….
Dernier tronçon du P80
Une fois le fond atteins on remonte en faisant quelques photos avec l’artillerie lourde…
Il y a d’après la topo un réseau parallèle qui mérite d’être vue. On reviendra c’est sur!
Bien entendu le trou sera proposé lors du camp ASN à Bardineto.