La mine de bauxite de Mazaugues

Vendredi dernier Ana, Glen, Eric et Claude sont allés faire un tour du côté de Mazaugues. C’était l’une de leurs premières sorties il y a trois ans. Avec Matthieu et Laura, ils étaient rentrés par une galerie artificielle qui donne sur les gorges du Caramy. Cette fois, l’idée était de rentrer par  le Gouffre Marcel Loubens, d’explorer la mine de bauxite désaffectée et de poursuivre la descente jusqu’au canal de Marseille. En tout, un P19 et un P17, les deux équipés sur broches. 

Bien que caché sous des gros rochers au bord du chemin, le premier puit n’est pas difficile à trouver. En bas sur la gauche, passe une galerie de la mine et sur la droite au-dessus d’un petit ressaut, la suite de la cavité joliment concrétionnée. Nous partons tout d’abord sur la gauche pour aller explorer cette fameuse mine. Au bout d’une centaine de mètres, nous débouchons dans l’énorme salle de dépilage. Durant la période d’exploitation, c’était l’endroit où la roche était broyée avant d’être envoyée à Gardanne pour produire de l’aluminium. 

La taille de cette salle est très intimidante. Même avec la lampe au maximum, on ne voit pas les murs. La répétition des piliers de soutènement tous les 20 m dans toutes les directions pourrait facilement conduire à s’égarer. Heureusement au sol, un chemin bien marqué est balisé avec de la rubalise. Il parcourt la salle en U et nous conduit à une autre galerie d’extraction qui se termine sur un cul-de-sac. Sur le chemin nous pouvons admirer de petites concrétions qui se forment au mur et au plafond. C’est incroyable te voir à quelle vitesse la nature reprend ses droits.

De retour au pied du P19, nous passons dans la cavité naturelle où nous nous arrêtons pour déjeuner. Je poursuis la progression vers le P 17, mais personne ne souhaite me suivre, car il faut franchir au moins trois étroitures avant d’y arriver. 

Pendant que Anna et Claude remontent à la surface, nous allons explorer un autre passage avec Glen. À 10 m du P19, au bout de la galerie artificielle, se trouve un petit ressaut d’environ 1,5m, après lequel démarre une autre galerie naturelle. Sur la gauche, un beau puit est équipé avec une main courante (1 spit et un AN) et 3 spits en tête de puit. Je m’y engage avec la corde de 24 m qui me restait à laquelle j’attache une petite corde de 8 m que j’avais aussi emportée. Après une quinzaine de mètres, j’arrive sur une plateforme. Le puits continue sur la droite. Il est équipé avec un spit et un AN. Il s’agit en fait d’une belle faille dont je n’atteint malheureusement pas le fond car la corde est trop courte. Il me manquerait bien une dizaine de mètres. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois.

De retour à la surface, Ana et Claude nous attendent. Aujourd’hui c’est à nous de payer le café. On est arrivé un peu en retard ce matin. Ça sera sur la terrasse du Ô métissage dans le joli petit village de Mazaugues.

Sur le bord de la galaxie de la mine, est concrétions sont en train de se former
L’intérieur de l’immense salle de dépilage. Nous suivons le chemin marqué avec de la rubalise
Vue verticale du puit non documenté, avec la corde qui remonte vers le frac. Ce puit descend dans une belle fissure.

Le camp du Saint Cassien

Pour paraphraser Charles dans son blog sur le Saint Cassien1 : cette cavité est notre vrai, petit grand trou du secteur. Elle se développe jusqu’au siphon à -320 m et possède tout d’une grande cavité : des puits, des méandres et de belles concrétions.

Ce dimanche, Matthieu a proposé de descendre à la salle du camp à -100 m. On est Matthieu, Laura, Antony, Olivier et moi. Tout est équipé sauf les trois premiers puits qu’on équipe avec Matthieu. Dans le troisième puits de 28 m, une corde (la blanche), et tonchée et ne descend pas en bas. On prend la rouge.

Au passage, on admire les belles stalactites qui longe la descente sur une quinzaine de mètres.

On arrive tous à la salle du camp juste à l’heure où les où les ventres ont faim. On discute en regardant le début du petit méandre. Ça sera pour une prochaine fois. C’est trop mouillé aujourd’hui. Il pleut dans la salle de la pluie!

En remontant, on ne manque pas de pester dans la chicane verticale en haut du P22.

Belle sortie ! Il faudra revenir pour aller au fond quand ce sera plus sec. 

  1. https://scpa-escandaou.com/2022/01/petite-visite-guidee-en-images-au-saint-cas.htm ↩︎

Petit Saint Cassien en juin, nouvelle spéléo tu deviens

Samedi matin, Daniel et Agathe récupèrent Glen et Eric au métro à Marseille. Direction le petit Saint Cassien sur la Sainte Beaume. Aujourd’hui est un jour spécial pour Agathe. A 12 ans, c’est un retour aux explorations sur corde. 

La Sainte Beaume est bien verte pour un mois de juin. D’ailleurs, le petit Saint Cassien nous accueille avec quelques gouttes. Qu’importe, Daniel et Eric équipent l’entrée en double pour accompagner Agathe dans la descente du premier P17. 

L’entrée du Saint Cassien est connue pour sa faune, notamment d’insectes à 8 pattes, qui peuvent parfois conduire à quelques péripéties. Mais il en faudrait plus pour nous arrêter. Nous voilà bientôt tous les 4 ensemble dans la première salle en bas du premier puit.

Daniel s’engage dans le boyau désobstrué qui conduit vers la suite de la cavité. Il équipe le P6 suivant et se positionne en bas pour attendre Agathe. Eric le suit et s’installe au frac pour aider celle-ci et la préparer pour la descente. Tout se passe très bien pour cette descente en solo. 

Une pause bien méritée s’impose et chacun s’installe où il peut, pour manger son sandwich… et ses radis. 

Enfin, il est temps de faire demi-tour pour Daniel et Agathe. Daniel remonte suivi d’Agathe. Glen s’assure que tout se passe bien, mais on dirait qu’elle apprend vite. De son coté, Eric équipe le P9 suivant pour explorer encore un peu. Finalement avec Glen, ils se rendent compte que le reste de la cavité a été nouvellement équipée. Ils se laissent donc rapidement glisser le long des grands puits, puis rejoignent la salle du camp. L’exploration des méandres sera pour une prochaine fois. 

Pendant ce temps Daniel et Agathe remontent et attendent tranquillement le retour des autres, qui sortent vers 15h15. Encore une belle sortie de l’ASN et une nouvelle recrue dans la grande famille des spéléos.

Initiation à la Méfieu

Nous nous retrouvons ce dimanche 2 Octobre, Laura Claude et moi pour initier aux joies de la spéléo deux potentiels nouveaux membres du club. Après quelques explications sur le maniement du descendeur nous filons manger autour de l’entrée du gouffre de la Méfieu. On descend en les trois premiers puits puis c’est l’heure de remonter.

Retour à la vie souterraine

En ce samedi 27 aout, retour aux joies de la spéléo pour Eric et sa petite famille. On avait prévu le réseau sup du Maramoye mais suite au panneau dissuasif et le tout nouveau grillage qui entour le gouffre nous nous sommes rabattu sur le vallon de Barbarin. Deux petits puits avec des spits pas toujours bien plantés et souvent rouillés. On a quand même rempli l’objectif de la journée en révisant les techniques de corde.

Mise en jambe à l’Eau Delà

On profite de l’ouverture des massifs dans le Var pour faire une petite re-mise en jambe à l’Eau Delà, afin de reviser les manips de corde sans profiter de la chaleur estivale. On enchaine puits après puits jusqu’au lac, avec quelque petit détour dans les boyaux. Rendez-vous à l’automne pour visiter les galéries du fond!

Participants: Matthieu, Laura, +2

Forte affluence au Saint Cass

Une petite foule se retrouve à 10h le dimanche, une bonne dizaine de spéléo de l’ASN (Matthieu, Laura, Eric, Ana Luz, Ian, Glenn et deux initiés à leur troisième sortie). Direction le bien connu aven du Petit Saint Cassien, pour essayer de franchir la cote de -100. Les spéléos plus affinés doublent l’équipement en place gentiment offert par le CDS83, les plus jeunes goutent le plaisir d’accompagner un kit, « ton pire ennemi qui te le fait souvent savoir ». Après une petite pause repas, on descend un par un le joli P28, tout en apprenant à se délonger à la pédale. Arrivés en bas, l’heure de rebrousser chemin est dépassée, donc demi-tour à la Salle de la Pluie. On remonte doucement mais surement, Eric et Matthieu s’alternant au désequipement. Il est 17h passé quand nous retrouvons la surface et la fraicheur de la Sainte Baume, avec la promesse de futures nouvelles aventures souterraines.