Nous nous retrouvons à 3 avec Claude et Anais qui viens de rejoindre le club suite à la journée des associations organisée par la Ville de Vitrolles. On a choisi l’aven de l’Omoplate pour qu’ Anais puisse découvrir la joie de la remonté sur corde et du passage de fractionnement.
On clôturera cette journée par quelques exercices de conversions montée/descente et descente/ montée pendu à un beau chêne.
C’est à 6 que nous nous retrouvons sur le parking du pont Mirabaux pour aller visiter la grotte de Saint Eucher jusqu’où l’impératif horaire de organisateur nous laissera aller. Après avoir errer quelques temps sur les routes départementales du bord vauclusien de la Durance, nous finissons par trouver le « bon parking ». Il faut dire que depuis notre dernière visite de 2017 les alentours on un peu changé et les panneaux « propriété privée défense d’entrer » on fleuris ça et là.
Nous irons jusqu’à la salle du lustre et certains irons voir les coupoles avec le lapiaz inversé juste au dessus de la salle qui marque notre arrêt. Nous ressortons pour arriver à l’heure prévue à Marseille en étant quand même frustré de ne pas être allé plus loin…
Ce weekend, nous avons rejoint le 32e rassemblement Caussenard à Arre dans le Gard. Super ambiance avec paella géante le vendredi soir, chapiteau avec concert de rock, les stands habituels de fabricants et revendeurs d’équipements spéleo et des conférences et projections de films.
Bien sûr, les spéléo organisateurs avaient également équipés les cavités du coin, notamment la grotte des Calles et l’évent de Bruns que nous avons visitées. Les deux cavités se trouvant à seulement 40min à pieds du lieu de rassemblement, nous avons vu les deux dans la journée du samedi. Pour être plus exact, nous n’avons visité que les premières parties de ces deux cavités car nous n’avons pas eu le temps de nous aventurer plus loin.
La grotte des Calles se situe à environ 400m au dessus de la rivière. La marche d’approche est assez pentue, avec la remontée d’un pierrier, mais majoritairement à l’ombre sous les arbres. Arrivés à l’entrée on s’équipe avec les autres spéléos du rassemblement qui avaient décidés de faire la même grotte que nous. L’entrée est protégée par une petite porte, suivie de 20m dans une salle basse se terminant pas un boyau assez étroit. Ensuite, on débouche sur un balcon qui domine la salle du même nom. En comparaison du boyau d’avant, elle est énorme. Elle fait au moins 20m de haut et autant de diamètre. S’ensuit la célèbre salle du phare, encore plus grande, avec le célèbre phare, une énorme stalagmite, au fond. Malheureusement, du fait de l’affluence (plus de 15 personnes devant nous attendant pour descendre le puits Mikado), nous décide de faire demi-tour. Nous reviendrons explorer la salle transcaussenarde et ses concrétions une autre fois.
Comme il nous reste du temps, nous descendons voir l’évent de Brun car on nous a parlé de la traversée d’un lac souterrain en canoë. Et effectivement, après une 30aine de mètres de progression facile depuis l’entrée et un puit de 5m, nous nous retrouvons sur une plage, en face d’un lac souterrain d’une 20aine de mètres, sur lequel arrive tranquillement à notre rencontre un canoë tenu par des cordes sans personne à bord. Bien sûr, malgré ce mystère nous effectuons la traversée, trop tentant! Mais ça n’est pas si facile car il faut tirer le canoë avec la corde et il y a beaucoup de frottement. De l’autre coté du lac, nous escaladons une 15aine de mètre assurés par des mains courantes (assez lâches). Nous ne poussons pas l’exploration du méandre davantage par manque de temps.
Vraiment, ces cavités valent la peine, et il faudra qu’on y retourne avec plus de temps.
Samedi, nous nous sommes joint à un groupe de spéléos de plusieurs régions d’Italie qui ré-explore l’Abisso Dolly dans la petite station de ski piémontaise de Prato Nevoso où Laura a fait du ski étant plus jeune. La sortie était alléchante un -275m tout équipé!
Samedi nous nous levons tôt pour partir de Savone à 7h15 pour rejoindre nos collègues spéléos. Arrivé sur les lieux un 4×4 nous attend, très bien on évitera les 20 min de marche qui nous séparent du point de rdv. Arrivé sur le lieu nous apprenons qu’une première équipe va partir pour sécuriser le second puits au sommet duquel une trémie a un peu trop tendance à accompagner les spéléos dans leur descente. Nous ferons partie de la seconde équipe…
Nous partons donc vers le Dolly une bonne heure plus tard, on discute puis on fini par s’habiller chaudement vu les 4,5°C de la cavité. 3 spéléos entre sous terre pour aller aux nouvelles une bonne heure plus tard ,vers 12 h00, le verdict tombe : trop dangereux pour y aller tous.
On se rabat sur un autre trou non loin : il buco del Skilift, le seul problème c’est que quasiment personne depuis la découverte du trou dans les années 90. On prend un tas de cordes et d’amarrages, un perfo, des accus mais pas de mèche… Le perfo nous attendra donc gentiment dehors. On équipe comme on peut… La cavité est un méandre pas toujours large, jamais très haut qui se développe au contact entre les schistes en plaquettes et un calcaire noir du Dogger (Bajocien pour le français). Un petit filet d’eau permet de se rafraichir les idées en remontant. Arrivé à un petit puits de 9 m, la cavité prend de l’ampleur et devient franchement belle avec toute les couleurs de roche présentes.
Quelques étroitures dans les remplissages de calcite et petit puits de 4 m plus tard nous arrivons dans une petite salle dont le sol est un gros talus de sable schisteux et d’argile mélangé et le plafond décoré de vielles aragonites.
On de-escalade un ressaut pour finir dans une énorme salle qui se développe très certainement sur une faille. Le sol est en énormes blocs de schiste alors que le plafond est en calcaire. On finira par trouver le passage vers le bas en fouillant bien. En bas une série de puits permet d’accéder au fond de la cavité que nous ne verrons pas faute de corde.
On remonte tranquillement en faisant les photos tandis que d’autres lèvent une topo rapide du trou. En sortant c’est le grondement du tonnerre qui nous accueille et un spéléo de l’équipe qui a chatouillé la trémie du Dolly qui vient prendre de nos nouvelles car un gros orage s’est abattu en bas sur la station.
Maintenant que la trémie du Dolly a fini son voyage au bas des puits, il ne nous reste qu’à trouver créneau pour aller faire les photos au Dolly. Le seul problème c’est que la cavité est accessible que de fin juin à fin Octobre sinon il y a une marche d’approche de plusieurs heures en raquette à neige.
Première bonne surprise de cette sortie à la Coume Ouarnède dans les Pyrénées, une marche d’approche de 20min. On n’est pas encore à faire la main courante sur le pare-choc de la voiture mais c’est très raisonnable pour le standard local.
Sur la droite du chemin, un sentier s’enfonce dans un lapiaz autrement plus creusé que par chez nous, et avec de la mousse et des arbres! Le trou s’ouvre largement un peu plus loin sur la gauche en bas d’un ressaut rocheux.
On y retrouve sur le départ, l’équipe du CDS chargée de deséquiper la traversée à pont de gerbaud. Nous, on déjeune tranquillement et on s’équipe pour rentrer.
Le rocher dans les puits est corrodé par l’eau qui ruisselle. Après quelques ressauts accompagnés de contorsions puis deux puits plus confortables, s’ouvre un méandre d’une trentaine de mètres sans grandes difficultés. On débouche sur une salle d’effondrement prémice de la grande salle du trou du vent. Celle-ci se cache derrière une étroiture qui se passe facilement. Elle s’étend sur environ 900m et fait parfois 20m de haut. Tout en bas, on découvre une plage de sable au milieu de laquelle serpente une rivière souterraine. Une petite cascade puis un petit éboulis et nous voilà au pertuis, passage bas où souffle un fort courant d’air: c’est la suite vers pont de gerbaud. En face, remontant sur la droite, la suite vers la rivière du mile. Pour nous, cette bifurcation indique la fin de l’exploration, il est temps de remonter. TPS 3h30
Changement de décor pour les spéléo de l’ASN pendant l’été. Ian, Glen, Ana et Eric se retrouvent pour quelques jours avec le groupe du CDS13 à Aspet en Ariège. Première sortie à Pene Blanque, jolie cavité fossile du réseau de la Coume Ouarnède, avec 5 autres collègues speleo.
Il fait beau! Heureusement car nous avons environ 40min de marche d’approche: 150m de montée et 100m de descente. Les sous bois du massif sont très beaux mais les taons en grand nombre les rendent assez hostiles.
L’entrée se situe à environ 5m au dessus du bas de la falaise blanche. C’est étonnant car il fait chaud, mais un vent frais « la clim » sort de la cavité. Une corde à noeuds permet de se hisser à l’intérieur d’un grand porche. Nous doublons l’équipement pour plus de sécurité. La vue vers l’extérieur est amusante car on dirait deux yeux!
Une fois tout le monde rassemblé, on s’engage dans un « laminoir » (qui est très haut comparé au laminoir des rampins par chez nous!). Aussi, Christophe nous fait remarqué le canal creusé au plafond et nous explique l’histoire de la cavité.
On débouche finalement sur une grande salle. C’est le début d’une série de désescalades avec des toboggans équipés de mains courantes et quelques passages étroits. Après deux heures de progressions, on décide de remonter. On est à peu prêt à 50m sous l’entrée. TPS 3h30
En ce début d’été nous sommes allé deux fois en Italie pour des raisons d’organisation familiale. On en a profité pour faire deux sorties.
La première dans le Piémont peut être oubliée : nous avions jeté notre dévolue sur l’Arma del Tao un -500m équipé pour une plongée… l’équipement n’étant pas à notre gout nous avons préféré nous abstenir.
Le W.E. suivant nous avons choisi une valeur sure puisque le trou est broché. Il s’agit de la Grotta del Alzabecchi en Ligurie. Le début est assez insignifiant mais le courant d’air fortement aspirant en ce début d’été et signe de gros volumes… Après un petit puits de 9 m et une petite salle les choses sérieuses commence. Un unique P 80 que l’on descends soit par plusieurs ressauts qui vont prendre de l’ampleur soit en 1 jet direct dans du « très gros ». On choisi le trajet par les ressauts…
Au troisième fractionnement le paysage va radicalement changer. Il va y avoir « un peu » de volume…
Après un quatrième fractionnement on finir par se sentir tout petit sur notre corde vraiment tout petit…. La fin du puits est a taille plus humaine mais dans un calcaire bleu de toute beauté….
Une fois le fond atteins on remonte en faisant quelques photos avec l’artillerie lourde…
Il y a d’après la topo un réseau parallèle qui mérite d’être vue. On reviendra c’est sur!
Bien entendu le trou sera proposé lors du camp ASN à Bardineto.
Après avoir tenté notre chance au lys martagon, nous allons voir le gouffre de l’Endemique sur Siou Blanc. La seule chose sure c’est que ce n’est pas le plus beau trou de la terre… mais le courant d’air est alléchant… affaire à suivre à l’Automne.
On va quand même dire qu’une remise au gout du jour de l’équipement est nécessaire.
Samedi matin, Daniel et Agathe récupèrent Glen et Eric au métro à Marseille. Direction le petit Saint Cassien sur la Sainte Beaume. Aujourd’hui est un jour spécial pour Agathe. A 12 ans, c’est un retour aux explorations sur corde.
La Sainte Beaume est bien verte pour un mois de juin. D’ailleurs, le petit Saint Cassien nous accueille avec quelques gouttes. Qu’importe, Daniel et Eric équipent l’entrée en double pour accompagner Agathe dans la descente du premier P17.
L’entrée du Saint Cassien est connue pour sa faune, notamment d’insectes à 8 pattes, qui peuvent parfois conduire à quelques péripéties. Mais il en faudrait plus pour nous arrêter. Nous voilà bientôt tous les 4 ensemble dans la première salle en bas du premier puit.
Daniel s’engage dans le boyau désobstrué qui conduit vers la suite de la cavité. Il équipe le P6 suivant et se positionne en bas pour attendre Agathe. Eric le suit et s’installe au frac pour aider celle-ci et la préparer pour la descente. Tout se passe très bien pour cette descente en solo.
Une pause bien méritée s’impose et chacun s’installe où il peut, pour manger son sandwich… et ses radis.
Enfin, il est temps de faire demi-tour pour Daniel et Agathe. Daniel remonte suivi d’Agathe. Glen s’assure que tout se passe bien, mais on dirait qu’elle apprend vite. De son coté, Eric équipe le P9 suivant pour explorer encore un peu. Finalement avec Glen, ils se rendent compte que le reste de la cavité a été nouvellement équipée. Ils se laissent donc rapidement glisser le long des grands puits, puis rejoignent la salle du camp. L’exploration des méandres sera pour une prochaine fois.
Pendant ce temps Daniel et Agathe remontent et attendent tranquillement le retour des autres, qui sortent vers 15h15. Encore une belle sortie de l’ASN et une nouvelle recrue dans la grande famille des spéléos.
La météo fait encore des siennes… Première incursion à Bardineto pour aller chercher le Buranco del Ombrello. On le trouve perdu dans le brouillard. On passera sur le fait que Matthieu c’est perdu avec le gps dans la foret et que le trajet de l’aller a été beaucoup trop long. Le plus intéressant c’est qu’en rentrant nous croisons des spéléos locaux en train de rentrer d’une sortie. On discute et nous arrivons à soutirer quelques infos comme les longueurs de corde pour le buranco delle Carnabuggia (Origan). Grand luxe il y a même de quoi doubler les amarrages!
Le trou est vite trouvé et on équipe sur des belles broches, des goujons et des spits moins beaux…. Comme d’habitude il faut ruser avec des sangles, de la dyneema ou plusieurs mousquetons pour éviter les frottements. On ira jusqu’à la salle de la colone qui est la fin de la partie « classique » de la cavité.
On remonte en faisant des photos mais comme je suis pas trop futé j’ai oublié de recharger le flash…
Pour la dernière sortie nous choisissons le Grotta degli Alzabecchi. Un ressaut ridicule, un P 9 et un P80 très concrétionné qu’on est sensé descendre par des paliers larges.
La seule info qu’on a sur l’équipement c’est qu’il y a beaucoup de « naturale » et des spits cachés… On prend des cordes un peu au hasard et beaucoup de sangle dyneema un perfo pour ajouter ce qu’il faudra. De toute façon on ira pas loin vu que le trou est sensé mouillé pas mal…. Première surprise c’est broché et plutôt bien!
On commence à descendre le P80 en on se retrouve à une tête de puits énorme et il n’y a pas de paliers en vue… C’est énorme en dessous et il vas falloir passer des noeuds au milieu de rien quand on aura réussi à attraper les broches aux plafonds. On change de coté et on trouve les paliers et le puits concretionnées promis par la description. On avance et le hasard fait mal les choses : 4 fractionnements plus bas la corde pends à une petite dizaine de mètres du fond. Il vas falloir passer un nœud dans un puits dont le volume est plus que conséquent… La flemme nous gagne et comme on est sur de revenir pour faire des photos on remonte tranquillement.
Le bilan est plus que positif c’est vraiment beau et on a suffisamment de cavités intéressantes pour proposer un camp multi activité aux membre du club durant ma saison 2024-2025.
Départ du grand puits du coté « humain »Matthieu à l’équipement