Le camp du Saint Cassien

Pour paraphraser Charles dans son blog sur le Saint Cassien1 : cette cavité est notre vrai, petit grand trou du secteur. Elle se développe jusqu’au siphon à -320 m et possède tout d’une grande cavité : des puits, des méandres et de belles concrétions.

Ce dimanche, Matthieu a proposé de descendre à la salle du camp à -100 m. On est Matthieu, Laura, Antony, Olivier et moi. Tout est équipé sauf les trois premiers puits qu’on équipe avec Matthieu. Dans le troisième puits de 28 m, une corde (la blanche), et tonchée et ne descend pas en bas. On prend la rouge.

Au passage, on admire les belles stalactites qui longe la descente sur une quinzaine de mètres.

On arrive tous à la salle du camp juste à l’heure où les où les ventres ont faim. On discute en regardant le début du petit méandre. Ça sera pour une prochaine fois. C’est trop mouillé aujourd’hui. Il pleut dans la salle de la pluie!

En remontant, on ne manque pas de pester dans la chicane verticale en haut du P22.

Belle sortie ! Il faudra revenir pour aller au fond quand ce sera plus sec. 

  1. https://scpa-escandaou.com/2022/01/petite-visite-guidee-en-images-au-saint-cas.htm ↩︎

Autour du nouvel an en Ligurie

Un compte rendu en retard pour trois sorties qui ont eu lieu dans les alentours du nouvel an. La première cavité est la plus longue de Ligurie avec 4 km de connu. Pour ceux qui suivent on parle de Balbiseolo. L’objectif était d’aller au moins jusqu’à la grande salle qui marque la fin du premier méandre en bas d’un puits magnifique de 24 m. Arrivé au bord du trou, c’est l’affluence : il y a déjà un groupe de spéléos piémontais. Comme ils sont beaucoup on traine un peu. Finalement on les rejoindra tous dans les 3 petits puits juste avant la grande salle. Arrivé dans la salle on prend le temps de faire quelques photos. C’est beau, c’est grand.

Comme il se fait tard, que la suite est encore un long méandre avant d’arriver dans la rivière et qu’on risque d’attendre on préfère sortir pour revenir voir une autre fois la suite.

La seconde cavité est la grotta Ingriv avec sont équipement hétéroclite sur, broches, barre scélée, chaine et goujons foireux… Etant donnée que la cavité s’ouvre dans le lit d’un ruisseau, il vaut mieux aller voir aller s’il ne fait pas beau. Le puits d’entré est beau et la suite est une haute galerie concrétionnée et fort boueuse. Seul bémol la cavité est trop courte.

En remontant on repere un départ en vire vers un amont potentiel qu’il serait bien d’aller voir avec les ustensiles appropriés…

La troisième sortie a eu lieu dans le même secteur à la grotta mala. L’une doit être l’amont de l’autre ou un affluent. La pas d’appareil. On c’est arrété au pied d’une escalade de 10 m équipée sur un joli mono point. De toute façon avait plus de corde. On a préférer rentrer en jurant de revenir parce que cela devenait franchement sympathique.

Traversée du Salto del Soldado au Chili

Cet hivers, avec Felipe, un collègue du Chili, nous sommes allés équiper une traversée en escalade dans le Salto del Soldado au Chili. Cet endroit mythique de la cordillère des Andes, à 1200m d’altitude et 28km de la ville de Los Andes, se situe en contrebas de la route internationale qui relie le Chili à l’Argentine. Il s’agit d’un canyon d’environ 9m de large, 70m de haut, 200m de long, au fond duquel coule le torrent Juncal. D’après Gerhard Abele (1984), cette curiosité géologique proviendrait de l’effondrement puis de l’érosion d’un énorme bloc rocheux, suite à un tremblement de terre, très fréquents dans cette région. Son nom provient d’une légende qui raconte que le 11 octobre 1814, un soldat indépendantiste chilien sauta à cheval les 9m séparant les deux rives du canyon, s’échappant ainsi de la cavalerie espagnole qui le poursuivait. En aval du canyon, des fouilles archéologiques ont révélé les ruines d’un tambo inca (enclos en pierre à bétail).

Un autre aspect de cet endroit est la voie ferrée qui le traverse par le biais de trois tunnels et deux ponts. Cette ligne, produit d’une lubie des frères Clark, fut construite à la fin du XIXe siècle. Elle reliait le Chili et l’Argentine par le biais de plusieurs ponts, tunnels, et crémaillères, avec un passage à plus de 3000m d’altitude. Aujourd’hui, la partie haute a été détruite par les avalanches. La partie basse est encore utilisée pour le transport de produits de la mine, située à quelques kilomètres au dessus du Salto del Soldado.

Deux options furent explorées pour percer les tunnels dans le Salto del Soldado, et c’est la rive sud qui fut choisit pour creuser le tunnel principal, d’une centaine de mètres. Cependant sur la rive nord, des vires et des tunnels étroits à une vingtaine de mètres au dessus du torrent, suggèrent des restes d’exploration. C’est ce qu’on s’est mis en tête de sécuriser cet hivers.

L’opération se déroulera en deux jours. Le lundi 24/12, nous équipons les premiers 30m. Le départ se fait du pont du train en amont du canyon. Heureusement, ce dernier ne passe qu’une fois par jour vers 20h. Avec un peu de fierté, je plante mon premier goujon pour sécuriser le bas de la petite escalade de 3m qui mène à la première vire. Et évidement, comme il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers, le deuxième goujon en haut de l’escalade rechigne à s’enfoncer et tourne dans son trou au lieu de se bloquer, ce qui m’oblige à en mettre un deuxième à côté. Felipe m’assure du bord du pont.

Après 5m de vire, je me trouve dans le premier tunnel de 3m de long, au milieu duquel j’installe un 3e point. Soudain, à mes pieds, se mettent à bouger 2 poussins. Il y a aussi des petits œufs blancs. Nous sommes tombés sur des nids de pigeons!

A la sortie du tunnel, j’installe un point avant et après un passage de 3m un peu plus engagé. La suite est plus tranquille, avec une vire étroite mais bien marquée qui se termine à l’entrée du deuxième tunnel de 5m, où j’installe un relais. D’ici, je peux voir la progression de Felipe sur cette première longueur d’environ 30m. Malheureusement, au moment de percer le trou pour le deuxième point du relais, le perfo s’arrête! Plus de batterie. Il faudra revenir.

Jeudi 26/12. Avec Felipe, on a réussi à libérer la journée. Cette fois, il a loué un pack supplémentaire de batteries et s’est assuré chez lui qu’elles étaient bien chargées. Rapidement, j’atteins le relais inachevé le premier jour. Alvaro, un copain de Los Andes, qui est venu mardi a fini le trou au tamponoir et a posé le point manquant. J’assure Felipe qui me rejoint.

Derrière le tunnel, la vire est large. Elle continue sur 6m puis disparaît dans les courbes du canyon. J’installe un point à la sortie du tunnel, je poursuis jusqu’au virage où j’installe un 2e point. La vire qui suit est aussi large mais elle se trouve recouverte sur un dizaine de mètres par un éboulis, provenant peut-être d’un toit au dessus dans le canyon qui s’est partiellement effondré avec les tremblements de terre. Je traverse avec précaution et j’atteins un replat où j’installe un deuxième relais. Il y a une 30aine de mètres depuis le précédent. Au retour, je poserai quelques points supplémentaires pour améliorer la sécurité.

Felipe me rejoint, se longe et me reprend sur son descendeur. Je continue sur la vire toujours bien large et creusée dans le flanc du canyon. Au bout de 8m, elle tourne et à ma grande surprise, s’arrête! Devant moi, en contre-bas, un énorme toit. La vire arrive sur le côté, à environ 4m du sol. Une tige en acier plantée dans le mur suggère que les ouvriers se laissaient descendre à cet endroit. Je n’ai pas d’autre choix que d’installer un relais au dessus du vide, assez haut pour s’encorder confortablement pour la descente.

Une fois le relais posé, Felipe me rejoint. Je pose la corde pour descendre. Sous moi, se trouve un surplomb que je ne suis pas sûr de pouvoir remonter. J’installe donc un point dans la descente, juste au dessus du surplomb et j’y pose une dégaine pour me tracter à la montée si besoin. La traversée à l’air de continuer de l’autre côté du toit, avec un ressaut facile. Je propose à Felipe de passer une longue cordelette pour remettre la corde en moulinette au retour. Au bas de ce passage, je vais pour poser un point pour l’assureur, quand je me rends compte qu’il s’agit de mon dernier goujon! L’exploration s’arrêtera ici pour cette fois.

Vue du fond du toit, avec le chemin à équiper en rouge au dessus du torrent Juncal.

Ce toit est suffisamment profond et plat pour me permettre de me desencorder en sécurité. Au fond, une galerie est creusée dans le rocher. Je vais jeter un coup d’œil. Là encore, les pigeons se sont installés. Finalement, elle est très courte. Au plus, 4m de long et 1m70 de haut. En face, sur l’autre flanc du canyon, un autre toit, plus petit correspondant probablement à une ancienne vasque creusée par le torrent il y a longtemps. On aurait envie d’y grimper, d’autant qu’environ 20m au dessus il semblerait y avoir d’autres toits plus au soleil. Parfait pour un beau site d’escalade!

De retour au pont du train, je traverse le tunnel ferroviaire à pieds pour rejoindre l’aval du canyon. De là, je me rends compte qu’il manque encore une bonne 50aine de mètres de vires et de tunnels à équiper! Une boîte de 20 goujons devrait faire l’affaire. Ça sera pour le prochain voyage! 

Grande Crevasse 15 décembre 2024

Cela fait quelque temps que nous avons revu le fond de la grande crevasse par temps calme et pas trop froid et nous étions persuadé qu’il y avait du courant d’air au fond. Nous y retournons donc avec Anais, Olivier fraichement arrivés dans le club, et Claude. Il fait glacial dehors essentiellement à cause du vent qui souffle fort sur Siou Blanc. La marche d’approche de moins de 100m est avalé très rapidement et on commence à équiper. Les fractios s’enchainent dans la bonne humeur en guidant les deux petits nouveaux. On mange juste avant le fond et Laura prend la suite de l’équipement. Ils en profiterons pour découvrir les joies des passages pas trop larges sur corde. Arrivé au fond pas de doute il y a du courant d’air qui souffle dans la diaclase trop étroite pour passer. Malheureusement pas trop le temps de fouiller en détail pour trouver le meilleur endroit pour se faufiler dans la suite. Ce sera pour une autre fois… On compte bien revenir pour fouiller et commencer à élargir.

Le lapin couillu de la Saint Victoire

Ce matin, il fait beau sur la Sainte-Victoire. Claude nous a donné rendez-vous à 9h30 au parking en dessous du Col des Portes pour une rando de décrassage après notre ascension des calanques l’avant veille! Quelle énergie ce Claude! 

Il n’y a pas encore trop de monde au parking. Claude nous attend (encore une fois.. un jour on arrivera à l’heure, promis). Il a « réservé » une place à coté de sa voiture. La ballade prévue doit être courte, car on doit repartir vers 13h. Le chemin part au milieu des arbres. On cherche les champignons comestibles, mais il n’y a rien. A croire que d’autres sont passés avant nous! Après quelques centaines de mètres, le chemin part à gauche, et commence à bien monter. On y va doucement, en discutant champignons, cailloux, géologie, etc. Derrière nous, sur les promontoires en face, Claude nous raconte qu’il y avait des oppidums romains pour surveiller la vallée. Au loin, on distingue le mont Ventoux avec son sommet blanc. 

Arrivé cent mètres sous le pic des mouches, on vire à droite, et on part dans la garrigue sur les chemins de biquettes. Au passage d’une crête, on tombe sur deux rochers qui forment au choix: deux oreilles de lapin, ou… deux testicules. C’est le passage du lapin couillu! 

Passage obligé entre les deux rochers du lapin couillu

Plus loin, Claude nous conduit à son trou éponyme. La corde d’explo est encore là, mais plus en très bon état. La prochaine fois, il faudra venir avec une nouvelle mais aussi avec un petit pot de peinture, la rouille est à l’oeuvre sur la grille qui protège l’entrée. 

Entre du trou CB protégé par une grille

Soudain, on entend puis on aperçoit sur le flanc de la colline en face, des chiens de chasses. Puis derrière nous, apparait un chasseur avec son fusil en bandoulière, qui s’éloigne rapidement derrière la crête. Le bruit cesse quelques instants, quand Glen nous montre un chevreuil qui traverse à 50 mètres en dessous de nous. Il a semé ses poursuivants! 

Nous reprenons notre périple encore quelques minutes pour arriver à son terme: les lecques. Ce sont d’impressionnantes langues de rocher lisses qui s’élancent vers le ciel. Des strates de calcaires poussées à la verticale pendant la formation de la Sainte Victoire. D’ici on peut les apercevoir sous un angle de vue que peu de gens connaissent. 

Les Lecques de la Sainte Victoire

Sur le chemin du retour, Glen et Eric montent vite fait au pic des mouches puis au garagai de Cagoloup, le plus gros du département. Effectivement, l’entrée est impressionnante. On essaye de repérer des spits pour une descente future, mais je crois que l’intérêt de la cavité est si limité, et la marche d’approche si longue, que personne ne s’est donné la peine d’équiper correctement.

Puis, c’est le moment de rentrer. En descendant, nous croisons tout un tas de familles, randonneurs, trailers, etc. C’est la ballade classique du weekend. Arrivé en bas, les parkings sont pleins. On part rapidement car il est déjà 14h. Ca fera de la place pour les suivants. Merci Claude pour cette belle découverte!

Marseille Cassis 1/3

D’après une copine, on peut faire Marseille Cassis par un chemin un peu vallonné. Ok, je regarde vite fait sur internet, et effectivement je trouve un chemin du Parc Pastré à Marseille, jusqu’à Cassis en passant par Luminy, 24km. Petit détail, 700m de dénivelé jusqu’à Luminy! 

Qu’importe, Claude accepte de se joindre à nous et nous rejoint à Château Gombert où nous habitons. C’est une ballade atypique pour lui qui arrive d’Ardèche car il n’est pas habitué à prendre le bus et le métro à Marseille. Après 1h15 de transport en commun,  nous arrivons au départ de la rando. Le temps est magnifique. On hésite un peu au niveau du château car les chemins n’apparaissent pas sur la carte IGN, un peu ancienne, de Claude! On suit quand même l’itinéraire jaune indiqué. Il serpente vers les falaises dans des gorges boisées, traverse un secteur où on produisait du charbon (merci Claude pour la remarque), et s’élève en mode escalade vers le col. On traverse même une petite grotte! 

Claude à l’entrée du tunnel au dessus de Pastré

De l’autre côté du col, on redescend le long du sentier du Club Alpin (marques rouges) sur un affleurement rocheux en suivant une faille, et le rebord d’une falaise. En bas, 4 chemins nous font douter. On décide de prendre le chemin vert, qui nous conduit au sommet Est de l’homme mort. Quelle vue! Toutes les calanques s’enchaînent jusqu’au cap Canaille! Parfait pour déjeuner! 

Après un repos bien mérité, il est temps de redescendre. Rapidement, on rejoint la calanque de cortiou (mais quelle est cette odeur d’égout ?), le col de Sormiou et finalement le Leclerc de Sormiou, où passe le bus de retour à la maison. 

Quels paysages ! C’était vraiment beau. Ne reste plus qu’à trouver un moment pour continuer le périple jusqu’à Cassis. 

Journée de formation sur Siou Blanc

Nous nous retrouvons à 3 avec Claude et Anais qui viens de rejoindre le club suite à la journée des associations organisée par la Ville de Vitrolles. On a choisi l’aven de l’Omoplate pour qu’ Anais puisse découvrir la joie de la remonté sur corde et du passage de fractionnement.

Pendant que Claude médite, Matthieu déséquipe

On clôturera cette journée par quelques exercices de conversions montée/descente et descente/ montée pendu à un beau chêne.

Saint Eucher avant fermeture…

C’est à 6 que nous nous retrouvons sur le parking du pont Mirabaux pour aller visiter la grotte de Saint Eucher jusqu’où l’impératif horaire de organisateur nous laissera aller. Après avoir errer quelques temps sur les routes départementales du bord vauclusien de la Durance, nous finissons par trouver le « bon parking ». Il faut dire que depuis notre dernière visite de 2017 les alentours on un peu changé et les panneaux « propriété privée défense d’entrer » on fleuris ça et là.

Voir l’article

La salle du Lustre (vielle photo de 2017 recyclée)

Nous irons jusqu’à la salle du lustre et certains irons voir les coupoles avec le lapiaz inversé juste au dessus de la salle qui marque notre arrêt. Nous ressortons pour arriver à l’heure prévue à Marseille en étant quand même frustré de ne pas être allé plus loin…

L’ASN sous les Cévennes 

Ce weekend, nous avons rejoint le 32e rassemblement Caussenard à Arre dans le Gard. Super ambiance avec paella géante le vendredi soir, chapiteau avec concert de rock, les stands habituels de fabricants et revendeurs d’équipements spéleo et des conférences et projections de films. 

Bien sûr, les spéléo organisateurs avaient également équipés les cavités du coin, notamment la grotte des Calles et l’évent de Bruns que nous avons visitées. Les deux cavités se trouvant à seulement 40min à pieds du lieu de rassemblement, nous avons vu les deux dans la journée du samedi. Pour être plus exact, nous n’avons visité que les premières parties de ces deux cavités car nous n’avons pas eu le temps de nous aventurer plus loin. 

La grotte des Calles se situe à environ 400m au dessus de la rivière. La marche d’approche est assez pentue, avec la remontée d’un pierrier, mais majoritairement à l’ombre sous les arbres. Arrivés à l’entrée on s’équipe avec les autres spéléos du rassemblement qui avaient décidés de faire la même grotte que nous. L’entrée est protégée par une petite porte, suivie de 20m dans une salle basse se terminant pas un boyau assez étroit. Ensuite, on débouche sur un balcon qui domine la salle du même nom. En comparaison du boyau d’avant, elle est énorme. Elle fait au moins 20m de haut et autant de diamètre. S’ensuit la célèbre salle du phare, encore plus grande, avec le célèbre phare, une énorme stalagmite, au fond. Malheureusement, du fait de l’affluence (plus de 15 personnes devant nous attendant pour descendre le puits Mikado), nous décide de faire demi-tour. Nous reviendrons explorer la salle transcaussenarde et ses concrétions une autre fois. 

Vue sur l’immense salle du phare, cette énorme stalagmite qu’on voit au fond

Comme il nous reste du temps, nous descendons voir l’évent de Brun car on nous a parlé de la traversée d’un lac souterrain en canoë. Et effectivement, après une 30aine de mètres de progression facile depuis l’entrée  et un puit de 5m, nous nous retrouvons sur une plage, en face d’un lac souterrain d’une 20aine de mètres, sur lequel arrive tranquillement à notre rencontre un canoë tenu par des cordes sans personne à bord. Bien sûr, malgré ce mystère nous effectuons la traversée, trop tentant! Mais ça n’est pas si facile car il faut tirer le canoë avec la corde et il y a beaucoup de frottement. De l’autre coté du lac, nous escaladons une 15aine de mètre assurés par des mains courantes (assez lâches). Nous ne poussons pas l’exploration du méandre davantage par manque de temps.

Embarquement dans l’Event de Brun pour une petite traversée en canoë

Vraiment, ces cavités valent la peine, et il faudra qu’on y retourne avec plus de temps. 

Pas grand chose ne s’est passé comme prévue…

Samedi, nous nous sommes joint à un groupe de spéléos de plusieurs régions d’Italie qui ré-explore l’Abisso Dolly dans la petite station de ski piémontaise de Prato Nevoso où Laura a fait du ski étant plus jeune. La sortie était alléchante un -275m tout équipé!

Samedi nous nous levons tôt pour partir de Savone à 7h15 pour rejoindre nos collègues spéléos. Arrivé sur les lieux un 4×4 nous attend, très bien on évitera les 20 min de marche qui nous séparent du point de rdv. Arrivé sur le lieu nous apprenons qu’une première équipe va partir pour sécuriser le second puits au sommet duquel une trémie a un peu trop tendance à accompagner les spéléos dans leur descente. Nous ferons partie de la seconde équipe…

Nous partons donc vers le Dolly une bonne heure plus tard, on discute puis on fini par s’habiller chaudement vu les 4,5°C de la cavité. 3 spéléos entre sous terre pour aller aux nouvelles une bonne heure plus tard ,vers 12 h00, le verdict tombe : trop dangereux pour y aller tous.

On se rabat sur un autre trou non loin : il buco del Skilift, le seul problème c’est que quasiment personne depuis la découverte du trou dans les années 90. On prend un tas de cordes et d’amarrages, un perfo, des accus mais pas de mèche… Le perfo nous attendra donc gentiment dehors. On équipe comme on peut… La cavité est un méandre pas toujours large, jamais très haut qui se développe au contact entre les schistes en plaquettes et un calcaire noir du Dogger (Bajocien pour le français). Un petit filet d’eau permet de se rafraichir les idées en remontant. Arrivé à un petit puits de 9 m, la cavité prend de l’ampleur et devient franchement belle avec toute les couleurs de roche présentes.

Le P9 à moité dans la calcite avec son pipi rafraichissant.

En bas du P9.

Quelques étroitures dans les remplissages de calcite et petit puits de 4 m plus tard nous arrivons dans une petite salle dont le sol est un gros talus de sable schisteux et d’argile mélangé et le plafond décoré de vielles aragonites.

On de-escalade un ressaut pour finir dans une énorme salle qui se développe très certainement sur une faille. Le sol est en énormes blocs de schiste alors que le plafond est en calcaire. On finira par trouver le passage vers le bas en fouillant bien. En bas une série de puits permet d’accéder au fond de la cavité que nous ne verrons pas faute de corde.

En haut de la grande salle.

On remonte tranquillement en faisant les photos tandis que d’autres lèvent une topo rapide du trou. En sortant c’est le grondement du tonnerre qui nous accueille et un spéléo de l’équipe qui a chatouillé la trémie du Dolly qui vient prendre de nos nouvelles car un gros orage s’est abattu en bas sur la station.

Maintenant que la trémie du Dolly a fini son voyage au bas des puits, il ne nous reste qu’à trouver créneau pour aller faire les photos au Dolly. Le seul problème c’est que la cavité est accessible que de fin juin à fin Octobre sinon il y a une marche d’approche de plusieurs heures en raquette à neige.