Karst et Bauxite

La météo sympathique nous a permis cette rando d’une grande variété. Nous nous rendons directement à la baume Saint Michel. Plus de traces des occupants du néolithique, mais les locataires suivants ont laissés des traces de leur passage. Murs, récupération de l’eau, foyer…détritus et matelas…Nous pénétrons ensuite dans une petite mine de bauxite, probablement abandonnée depuis une centaine d’année? Déjà, la nature reprend ses droits en ajoutant des dentelles de calcite aux parois taillées par les hommes.

Concrétionnement des parois.
Dentelles de calcite sur les parois de bauxite
Raissa admirant les détails du concrétionnement

Nous descendons ensuite vers le Caramy, et Raissa, toujours amatrice de sensations, préfère emprunter le passage raide plutôt que la grande piste. Nous voici au bord de la rivière. Même si le Caramy commence à économiser son eau avec l’approche de l’été, la végétation est toujours luxuriante.

Nous faisons un court essai de pénétration dans la Font noire, mais nous constatons que l’eau nous arrivera bien plus haut que la poitrine, et comme nous n’avons ni change ni éclairage, la fraicheur de l’eau de l’exsurgence limite nos ambitions.

Un plan d’eau reflétant la végétation et les roches moussues donnent un aspect féérique au paysage.

Nous ne tremperons donc que nos jambes avant de repartir vers notre second but. Nous voici à la deuxième mine. Plus longue, elle offre elle aussi des concrétions qui témoignent de la rapidité (à l’échelle géologique!) de la reconquête des lieux par le calcaire.

Mini gours et dentelles de calcite.
Mini gours qui commencent à recouvrir le sol
Les fissures dessinent des formes délicates de calcite au plafond de la mine

Mais il y a aussi de la vie dans la mine, parfois trop discrète pour qu’on la remarque, mais parfois assez grande pour qu’on puisse la photographier.

Un chilopode scolopendriforme à la recherche de proies.

Bien que j’ai essayé de convaincre Raissa que la légende pouvait s’avérer réaliste, Raissa, a refusé d’embrasser le crapaud malgré son regard magnétique. Nous avons beaucoup discuté pour arriver à une conclusion. Des républicains démocrates ont ils intérêt à ajouter un membre à la noblesse? Le prince sera t-il l’héritier du royaume? Ce royaume sera t-il opulent? Le prince se sentira t-il lié par l’obligation d’épouser celle qui lui a rendu forme humaine? Ne sera t-il pas homosexuel ?(Cas non prévu par les contes de fées: impossible ? ou censure religieuse?). Et, si ses désirs le poussent vers les femmes, sera t-il à la fois fidèle, un père attentif et un mari charmant? Bref, finalement il est peut être plus sûr de jouer au loto. Nous laissons donc le crapaud s’enfuir la queue entre les jambes, ce qui est une façon de parler puisque c’est un anoure.

Après le pique-nique, nous gravissons les marches taillées dans la roche pour accéder au saut du Cabri. Les gorges sont ici impressionnantes.

Les rochers souvent surplombants des gorges du Caramy ont des formes qui ne laissent aucun doute sur leur nature calcaire et laissent deviner l’érosion karstiques du plateau avec ses profondes diaclases.

Le sentier est ensuite reposant et bucolique. Nous suivons ensuite le balisage qui indique le parcours des diaclases, souvent impressionnantes par leur profondeur. Distraction interdite, mais pas de difficultés. Nous faisons même un détour par un ancien tracé, allons jusqu’au belvédère et jetons un dernier coup d’œil aux gorges du Caramy avant d’aller retrouver la voiture.

Terminée la rando? Pas tout à fait, car Raissa ne connaissant pas la Sainte Baume, nous revenons par la route qui longe la chaîne, nous arrêtons au parking des trois chênes, décidons de grimper jusqu’à la grotte de Sainte Madelaine. Après un dernier coup d’œil sur la poljé de Plan d’Aups et des champs qui le recouvrent, nous reprenons la route vers Marseille pour déposer Raissa.

Randonnée possibles

Voici les randonnées possibles, cassées par sites,dates à proposer par les intéressés.

SAINTE VICTOIRE: Classique plus découverte. Du col des Portes aux lames des Lesques, avec possibilité de monter au Pic des Mouches et de voir l’entrée d’aven la plus vaste de la Sainte Victoire (Cagoloup). Dénivelée entre 200 et 400 mètre suivant le choix des itinéraires: Temps entre 3 et 5 heures, ou plus si l’on veut. Intérêt: géologie Ste Victoire et lieux peu visités.

SAINTE VICTOIRE: Classique. De Vauvenargues au col de Suberoque avec parcours de la crête. Dénivelée entre 550 et 1050 m. entre 5h et 7 h suivant le choix des itinéraires. Intérêt: vue sur les plaines de l’Arc et le Luberon, Ventoux, etc.

LUBERON: Classiques à combiner entre elles. De la combe à Buoux ou Sivergues ou Bonnieux, itinéraires à choisir. Dénivelée entre 200 et 600 m, temps entre 4 h et 7 h. Intérêt géologique: Combes et Cluses. Occupation humaine, histoire (fort de Buoux). D’autres possibilités à partir des villages au Sud. Visite de Saignon, château, village

SAINTE BAUME: Classique: Mourre d’Agnis (circuit)-200m, 5 heures. Curiosité: Vue sur le plateau de Tillat et sur la plaine de Mazaugues-exploitation de la Bauxite.

SAINTE BAUME: Exploration. Combinaison de plusieurs circuits permettant de voir tous les aspects de la plaine de Mazaugues: Baume St Michel, Caramy, résurgence, mine de Bauxite, Sainte Baume souterraine, Lapiaz, circuit des diaclases. 3 à 5 h. Dénivelée 100m. Attention, parties techniques non difficiles, mais qui peuvent paraître impressionnantes (traversée du Caramy et franchissement du Saut du cabri, passage au dessus des profondes diaclases).

SAINTE BAUME: De Tourves, AR Rivière du Caramy, (100m et 3h) ou circuit à partir des anciennes mines de Bauxite (En cours d’explo, 200m et x h). Même remarque que ci dessus si on va jusqu’au bout de la rivière (traversée du Caramy et franchissement du barrage , Saut du Cabri .

Vous pouvez toujours proposer des idées!!!!

Galette ASN

Nous sommes une petite dizaine à se retrouver sur les rivages du Grand Gaudin (enfin, pas loin!) pour partager un petit pique-nique inter-séction avec des randonneurs et des spéléos. Et bien sur, deux galettes à la frangipane! Et comment ne pas mentionner les petits chocolats de Claude…

Nous avons partagé un petit moment convivial sous le soleil de la Sainte Baume. Programme de l’après-midi: petite rando digestive à la glacière Pivaut et exercices de corde à la falaise du Gaudin. Expérience à refaire!

Saint Étienne du grès

Les randos se suivent et ne se ressemblent pas (trop).

Cette fois, ce sont Daniel et Cécile qui nous ont proposé la balade. Rendez vous au parking du mas du Pommet. C’est sans doute un problème d’homonymie qui a fait que nos guides se sont perdus sur la route, et explique quelques errances dans la suite de la rando. Le groupe attend avec inquiétude leur arrivée, car ni l’une ni l’autre ne répond au téléphone. Trente minutes d’angoisse, et enfin ils arrivent! Tout le monde s’équipe et nous voilà partis… pour revenir en arrière…ce n’était pas le bon chemin. La comparaison avec la rando précédente dans le Colorado explique la première phrase. Dans le premier cas, il fallait retrouver de rares et discrets sentiers re-colonisés par la nature, et ici, il y a trop de larges pistes dont les nombreux croisements poseront quelques problèmes d’orientation au groupe.

Malgré les quelques hésitations, nous retrouverons la maison forestière avec ses arbres splendides et une conduite d’eaux pluviales qui réveillera les instincts des spéléos. Le pique nique se fera au bord d’une piste, et un tronc peu accueillant sera difficilement tracté jusqu’à la clairière choisie pour que deux d’entre nous puissent s’y installer sans grand confort.

Après un court repos, nous voilà repartis pour nous rendre compte que quelques mètres plus loin, une autre clairière avec un magnifique tronc déjà en place nous aurait offert un lieu plus confortable. Ce sera pour une autre fois! La suite de la randonnée se poursuivra dans un beau cadre boisé. puis le long d’un vignoble en contrebas. Surprise! Dans celui-ci une sculpture flamboyante de 3 ou 4 m (?) de haut, en forme de larme renversée avec une base renflée et une pointe très effilée jaillit d’un vague relief.

Cette présence nous intrigue et sa signification nous échappe. Plusieurs hypothèses sont échafaudées. La taille de l’objet excluant d’office toute utilisation thérapeutique ou autre pour des humains, il nous faut chercher autre chose. Objet purement esthétique érigé à la demande d’un propriétaire amateur d’art, ou fonction utilitaire?

Si le premier cas est étrange, il ne pose pas de réels problèmes. Le second a généré des hypothèses plus ou moins ésotériques. Antenne radio? (pour contacter qui?) Paratonnerre? (au milieu d’un champ en contrebas avec des arbres plus haut?) Un appareil pour collecter des champs d’énergie pour améliorer le vin? (Il faudra faire une dégustation). Sans réponse, (mais voir Note 1) nous abandonnons ce mystère pour continuer notre chemin vers la chapelle et l’habitat troglodytique.

En face de nous, la falaise nous offre un bel exemple de discordance géologique. Sur les couches calcaires redressées du Hauterivien, (-136 à – 130 MA), la mer burdigalienne a déposé plus de cent millions d’années plus tard des calcaires coquilliers qui sont restés horizontaux, tout en comblant les dépressions existantes. C’est dans cette couche que l’habitat troglodytiques a été creusé.

Les habitats troglodytiques sont nombreux en Provence et celui-ci est intéressant par le soin mis à le rendre confortables, et par la qualité de construction des murs qui le fermaient. Une petite montée nous permet de faire le tour de la chapelle et d’admirer le site, avec ses arbres énormes et sa prairie accueillante et propice au piquenique (et au bivouac ?). Rendu prudent, Gilles décide d’aller vérifier que le sentier caillouteux qui descend est bien celui qui nous ramènera à bon port. C’est bien le cas. Il se prolonge par un frais chemin qui longe une oliveraie et conduit à une large piste, avec une plateforme d’observation du circaète-Jean-le-Blanc. La piste nous ramènera ensuite au parking. Malgré tout, il reste un regret. Celui de ne pas avoir vu la roche qui a donné son nom au village!

Note 1: Les homo erectus qui ont échappé à l’évolution (ce qui est normal puisqu’ils n’y croient pas) et qui expliquent que les pyramides ont été construites par des extra-terrestres, proposeront sans doute l’idée que cet objet étrange a pu être abandonné là par ces derniers. Comme certains supposent aussi qu’ils étaient des géant, on peut dès lors penser qu’il aurait eu un usage bien particulier. (Voir dans ce cas la définition donnée par Alphonse Allais à propos d’un traitement moyenâgeux).

CB

Randonnée Vercors et Ventoux

Nous étions 6 à participer à cette escapade dans le Vercors. Arrivés samedi midi au refuge des Narces, nous partons pour un circuit de 15 km qui nous mènera au pas de la Chèvre, via la cote 1474. Après plus de 6h nous retrouvons le refuge pour un repas chaud et une nuit au dortoir bien mérités. Le lendemain, le risque d’orage nous fait quitter le massif vertaco pour des contrées plus calmes. Finalement c’est la crête du Ventoux qui cloturera ce séjour sympathique, avec une marche de donnant vue sur toute la région.

Une expérience à renouveler!

Sainte Victoire sous le soleil

C’est Fabienne qui se charge de récupérer Laurence et Claude pour les transporter jusqu’au parking de la Maison de la Sainte Victoire. (Merci!). Sur le parking, nous voilà déjà transformés en guides touristiques: Première demande de renseignement par des non locaux, et ce ne sera pas la dernière! Notre devoir accompli, nous voici en chemin jusqu’aux ruines au sommet de l’oppidum. La température est douce, la montée agréable, la vue sur les massifs plus au sud superbe. Nous tournons le dos au paysages lointains pour rejoindre le tracé marron qui nous conduira jusqu’au refuge Cézanne. Dans la descente, Nous rencontrons deux gardes du Grand Site qui connaissent Claude, et une discussion de retrouvailles s’ensuit . Laurence et Fabienne se font expliquer le rôle des gardes. La descente reprend, avec quelques haltes pour de brèves rencontres souriantes avec des ânes, des chiens, et les humains qu’ils accompagnent. Des vélos électriques aussi, qui inversent les rôles et se laissent tranquillement pousser par les naïfs transpirants qui pensaient probablement qu’ils allaient être transportés sans effort sur le sentier.

Nous voici au refuge. Claude remet à nouveau sur le bon chemin des touristes qui pensaient que Google-map allait les guider obligatoirement et sans hésitation vers le but de leur randonnée. Pendant ce temps là, Fabienne et Laurence vont visiter la chapelle du trou. Pique nique sur l’herbe, avec quelques douceurs pour annuler les effets bienfaisants de l’activité physique. Biscuits chocolat et Loukoums apportés par Laurence, et biscuits de Claude qui a pensé que du caramel au beurre salé pourrait les rendre plus énergétiques. Puis un couple vient à son tour demander de l’aide. « Excusez nous, vous êtes de la région? On ne trouve pas la Sainte Victoire. Où est elle? » Claude est un peu désarçonné par la question! « Euh, d’où êtes vous? » Ah, ils sont suisses, ce qui explique la question. Non, non, vous n’y êtes pas, mauvais esprits, ce n’était pas une preuve de la lenteur proverbiale des spécialistes de la mesure du temps! Ces deux montagnards habitués aux grands sommets des Alpes pensaient que Saint Victoire était un sommet bien visible parmi d’autres. Reconnaissons que celui de la Sainte ne se distingue pas du reste de la chaîne si on ne connait pas les lieux. Donc, courte explication, la Sainte Victoire est la chaîne qui s’étend approximativement du Tholonet à Puyloubier, et son son sommet ne dépasse que d’une cinquantaine de mètres la moyenne de la ligne de crête. Les voilà rassurés, et partis pour ce qui n’était pour eux qu’une très modeste balade.

Après un peu de repos digestif, nous voici repartis. Descente vers la route du Tholonet, puis sentier qui nous ramènera vers la Maison de la Sainte Victoire. Hum, pendant ces heures de début d’après midi le sentier n’est pas aussi à l’ombre que ce que Claude le pensait. Il fait très chaud, et de nombreux arrêts dans des taches d’ombre pour se désaltérer sont nécessaires.Nous voici enfin, à la MSV, et Laurence nous offre un café. Discussion avec la patronne aimable et chaleureuse qui pense avoir déjà rencontré Claude, mais dans quelles circonstances? « Exposition spéléo et conférence? » propose Claude. « Ah, oui, c’est ça! » Quelle mémoire physionomiste! Visite ensuite de l’exposition permanente de paléontologie, et de celle provisoire sur « l’arbre des sens ». Puis la décision est prise d’aller voir un site à œufs de dinosaures que Fabienne ne connait pas. Après une hésitation sur le bon parking, jolie balade jusqu’au site. Hélas, plus grand chose à voir, les pilleurs sont passés par là. Une belle empreinte négative quand même. Sur le retour, on admire des papillons, une grande libellule en train de pondre, une jolie demoiselle bleue, puis retour vers la civilisation.

doc Amis de la SV
Le secteur du refuge Cézanne a été un hameau avec une chapelle-hermitage. Photo de 1907(Doc ASV)
Un joli papillon bleu pointillé. (Fabienne)
La belle grande libellule qui passait son temps à pondre sans tenir compte de notre présence. (Fabienne)
La montagne vue de la chapelle du trou (Fabienne)

Montagne de Vautubière

Une belle journée printanière pour Claude et Anne-Marie. Départ de Bèdes par le chemin de la Chapelle. Départ de la piste sur la gauche, mais une voiture stationnée avec la portière conducteur largement ouverte nous intrigue. Paysan ou randonneur avec un besoin urgent? Nous ne nous attardons pas pour rester discrets! Les sangliers ont abondamment utilisé la piste pour leurs besoins eux aussi. Tiens, un trou? La première idée est une perte, mais la structure du trou avec deux départs opposés et la faible profondeur de la nappe phréatique (de nombreux pompages sur la plaine) laisse plutôt supposer une remontée de celle ci lors d’importantes chûtes de pluie. Peu engageant à priori, et on n’est pas là pour la spéléo.

Nous continuons Nord Est avec quelques errements pour rejoindre la grande piste en partie goudronnée qui mène au sommet, mais un petit sentier à travers bois nous tente. Problème: sur la carte, il s’arrête au sommet de la colline qui surplombe le vallon de Bayle. On se concerte. C’est bien plus sympa que la piste, mais bien plus aventureux. On tente? Après tout, tous les chemins qui ne mènent pas à Rome ne sont pas forcément marqués sur la carte IGN (Claude en a fait plusieurs fois l’expérience) et puis il serait étonnant qu’aucun randonneur n’ait jamais pensé à rejoindre le sommet de Vautubière par là.

Montée très agréable, pas trop raide, des crocus qui s’épanouissent, et au sommet de la colline, nous décidons de pique-niquer, (Honni soit qui mal y pense!). Soleil, pas de vent, jolie vue embrumée sur les contreforts des Alpes enneigées et sur la vallée de la Durance.

Au loin les Alpes du Sud enneigées, Puis la chaîne du Lubéron et enfin la vallée de la Durance avec Saint_Paul-lès-Durance, et à droite, Cadarache où ITER est en construction.

Après dégustation des douceurs concoctées par Anne-Marie et quelques calissons, il est temps de voir la suite du sentier. Quelques mètres de descente, et deux départs. Un qui redescend vers le vallon de Bayle, et un qui ne peut que remonter vers le sommet de Vautubière. C’est gagné! Nous atteignons le sommet. De là la vue plonge vers le Sud.

Vaste panorama avec Sainte Victoire et la Sainte Baume. Au premier plan, la piste du retour vers la civilisation.

Enfin redescente par le sentier accidenté sur le flanc sud de la montagne pour rejoindre Bèdes. Tiens, la voiture est toujours là, la portière toujours ouverte. C’est quand même étrange. Nous en faisons le tour, et Claude repousse la portière avec sa manche pour rendre l’abandon moins visible. Nous décidons de signaler le véhicule à la première gendarmerie rencontrée. À Jouques, pas de gendarmerie bien sûr, mais il y a la police municipale.Ce qui devait être un simple signalement devient rapidement une longue conversation entre gens qui partagent les même passions! Puis on reprend la voiture, et retour vers Vitrolles. Belle rando avec un temps superbe!

Entre la Durance et la Sainte Victoire

Cette rando initialement prévue le samedi 5 février a été déplacée au Vendredi 4 à cause du déménagement prévu par Daniel et Cécile.

Trois randos différentes avaient été préparées en fonction des prévisions météo données en début de semaine. Le choix a été fait pendant le café traditionnel offert par Laurence. Ce sera celle au départ de Meyrargues, malgré ses importantes incertitudes concernant les trajets possibles. En effet, Claude a constaté que des sentiers balisés sur la carte IGN de 1999 avaient disparu sur la version 2009, mais a proposé de les tester quand même en avertissant qu’ils ne seraient plus forcément accessibles. Le risque de se perdre n’a découragé personne. Nous voici maintenant dans la voiture électrique d’Anne Marie, notre tout aussi fidèle conductrice. (Euh…pour le féminin de chauffeur….?). Arrivés à Meyrargues, l’accès au château en voiture a nécessité quelques détours à cause des rues barrées pour cause de travaux. Nous décidons de nous garer un peu plus bas sur un parking prévu pour le festival (?). Nous voici enfin au départ des sentiers. Montée vers la chapelle dont la vie mouvementée ne permet guère de deviner qu’elle est née au moyen-âge. Notre montée continue paisiblement vers la crête, mais les prévisions météo du Lundi ont bien changé entre temps. Le vent à décorner les bœufs et les cocus a été remplacé par un ciel légèrement couvert et une température clémente qui nous conduira à ranger les lourds anoraks dans les sacs. On regarde la carte et on choisit un itinéraire vers le collet Redon. Belle vue sur « les calanques » et la tour de guet. Dans la descente vers le vallon sous le collet, on rencontre deux sangliers qui nous refusent la priorité à droite et traversent sportivement le sentier sous notre nez pour aller se réfugier plus haut. En remontant ensuite la piste nous croisons dans notre montée (et étrangement dans leur descente…), deux jeunes femmes avec lesquelles nous échangeons des infos sur nos trajets respectifs. Au sommet, nous trouvons un coin pour notre pique-nique à l’abri de la légère brise qui caresse les lieux . Partage de la spécialité au foie gars de Laurence et les petits pains d’épices au sucre d’Anne-Marie. Le calcul du nombre de calories absorbées nous conduit à penser qu’il va falloir allonger la rando pour en dépenser au moins une petite partie. Nous nous dirigeons donc vers l’ex « camp chinois ». Trois ou quatre habitations l’ont maintenant remplacé sur le site. De là, un seul échappatoire vers le sud-Ouest: une piste fort raide (25% sur les 500 premiers mètres), dont le sol montre de nombreuses traces de fossiles. Marques externes de coquilles d’ammonites et de bivalves sont visibles partout. Les randonneuses demandent des explications sur ces animaux et leur fossilisation. Claude donne donc quelques informations. Les ammonites sont des céphalopodes comme les pieuvres, les calmars, etc. mais avec une coquille externe, et elles ont disparu en même temps que les dinosaures, alors que leurs cousins nautiles ont survécu dans les mers chaudes. Une courte explications sur la diagenèse (formation des roches) et le mécanisme de la fossilisation des organismes de l’époque complètent cette initiation à la paléontologie. Le retour vers le château est un peu plus aventureux avec des raccourcis et des détours plus ou moins sportifs, mais on retrouve la voiture sans difficultés importantes.

Randonnée à Jouques

La section randonnée s’est donné rendez-vous à Jouques pour une balade sur le plateau de Bèdes, sous le soleil et un léger mistral. A la sortie du village, nous découvrons avec plaisir de jolis sentiers traversant la forêt et des paysages sauvages. Comme dans Astérix, l’aventure se termine par un festin, qui a pris cette fois l’apparence de galettes offertes par le club. Auparavant il nous aura fallu atteindre Notre-Dame-de-Consolation, gouter le nombril de Vénus, et déchiffrer un parchemin!