Trafic chargé au Palan

Pour la première sortie club del 2022, nous arrivons de bonne heure sur Siou Blanc pour affronter les multiples fractionnements de l’Aven du Palan. Il s’avère que nous avons eu le bon reflèxe d’arriver vers 10 h, car l’aven est convoité par d’autres groupes spéléo qui, hélas, se sont dirigé ailleurs vu que les lieux étaient déjà occupés par nos cordes.

Petit rappel technique dans le premier réssaut, histoire de vérifier que les nouveaux recrutés du club n’ont pas oublié comment mettre correctement un descendeur. On se laisse donc glisser sur l’équipement mis en place par Laure, en attendant nous nous attardons en réflections philosophiques du genre « est-ce que c’est ça une étroiture? » « Non, ça c’est large ».

Les sept compagnons d’aventure se retrouvent au fond de -70 m pour casser la croute à 13 h passés. Quelques anecdotes de spéléo saugrenu et il est temps de trouver la surface. Matthieu profite de la dernière (ou première puisqu’on remonte?) verticale pour tester le nouveau flash trouvé sous le sapin à Noel.

16 h 30 et tout le monde est sorti des antres profonds, dans un après-midi franchement frisquet. On nous demande d’aller gratter la côte de -100 pour une prochaine fois: on va y songer !

Aven des Pèbres

Retour aux Pèbres, qui donnent à Cécile l’occasion de s’exercer à l’équipement et au déséquipement dans le puits d’entrée. La grande salle et ses concrétions font une impression d’un décor de carton-pâte et permettent des jeux d’ombres photographiques. La présence de gaz carbonique, encore, nous pousse à rebrousser chemin et à remettre à plus tard la visite de la partie supérieure de cette belle cavité gardoise.

Tamponnoir suicidaire au Lys Martagon

Nous nous retrouvons à trois (Laure, Matthieu et Laura) dans la fraicheur matinale du Col de l’Ange pour emprunter la direction de Siou Blanc. L’objectif est de remettre au gout du jour l’équipement vétuste et vintage du Lys Martagon, un petit -120 en dehors des chemins les plus battus du plateau. Matthieu et Laure cherchent des naturel et plantent des spits, ils arrivent presque à la fin du premier puits. C’est en équipant le dernier fractionnement que un bruit d’enfer remonte vers la surface: le tamponnoir perso de Matthieu, lasse de cette vie de souffrances et de puits étroits, se jette au fond de l’aven. Impossible de le récupérer sans prendre le risque d’abimer la corde, le trio doit retrouver le soleil presque hivernal.

Après un bref ravitaillement sous le chêne de Mistral, on décide d’achever la journée dans le premier puits de la Solitude, le seul gouffre que l’on peut équiper avec les cordes amenées. La petite mésaventure nous permet déjà de planifier la première sortie de 2022 : mission de sauvetage du tamponnoir au Lys Martagon !

Autour de la réserve naturelle de la Sainte Victoire

Le soleil est là, mais le mistral provoque une température plutôt fraiche! Cette rando nous a permis de passer sous le canal d’irrigation du Bimont, et de voir les moyens mis en œuvre par le conseil départemental pour lutter contre les incendies: oliveraies et brumisateurs. Après le pique nique au soleil et à l’abri du vent, nous avons ensuite descendu la piste jusqu’au gisement d’œufs de dinosaures de Roques Hautes, et jeté un coup d’œil à la source devenue permanente depuis la construction du barrage. Le retour nous a fait passer devant la carrière de « marbre » du Tholonet. Énormes blocs abandonnés à la fin de l’exploitation et construction maintenant utilisée par la garde à cheval. Une fois polie, cette brèche a été utilisée pour des cheminées dans le château de Versailles et de nombreux hôtels particuliers. Elle a également fourni des dessus de meubles exportés dans toute l’Europe. Après la balade le long des oliveraies, nous sommes redescendus vers le village le long d’un ancien petit canal d’irrigation pour retrouver le parking.

Rando familiale à Régagnas

Nous nous retrouvons à 4 pour une boucle de 16 km au départ de Belcodène, en passant par les ruines de Sérignane avec une vue panoramique sur les massifs alentours. Un parcours partagé avec des cyclistes et quelques motards, des dépôts sauvages de gravats et d’anciennes friches minières… c’est aussi ça les Bouches-du-Rhône. A vos suggestions pour de futures randonnées!

Randonnée à En Vau

Nous sommes cinq aujourd’hui réunis sur le nouveau parking à l’entrée de la route vers le col de la Gardiole, saturé de véhicules aux plaques minéralogiques de départements plus ou moins lointains.

Hélas, l’accès en voiture au col de la Gardiole est désormais totalement interdit. Voilà qui va un peu allonger la rando. On y va. Nouvelle surprise : de nouveaux sentiers ont été créés pour couper les virages, et d’autres ont été interdits.

Au col, café pour reprendre des forces, puis une majorité moyenne (le plus vieux et la plus jeune) décide de rejoindre la mer par le vallon de la Gardiole. Courte explication sur la géologie du coin, (calanques et cap Canaille, falaise la plus haute de France). Claude trouve étonnant que sa carte IGN (qui n’a pourtant que 45 ans…), soit devenue quelque peu obsolète et décide de suivre son instinct pour rejoindre En Vau à partir du plateau, ce qui amène par chance le groupe au départ d’un nouveau sentier plutôt raide et bordé de murets parfois effondrés.

On s’y engage courageusement malgrè quelques passages scabreux. Ouf, nous voici au fond du vallon, en route vers la mer. Comment ?? Un 7 novembre, la plage pleine de monde ? Bon on attend que quelques «nouveaux» randonneurs libèrent quelques galets pour les réchauffer avec nos fesses. Quelques infos sur la roche dolomitique, relief ruiniforme, pinacles, épisode Messinien de la Méditerranée, glaciations, grotte Cosquer.

Les couleurs de la mer sont un peu ternies par la grisaille du ciel, ce qui ne va pas nous empêché d’apprécier le pique nique, malgré les aboiements constants d’un roquet qui refuse de se taire, indifférent aux menaces de Claude de le transformer en hot dog. La nouvelle création pâtissière de Claude est promptement baptisée « tarte En Vau » et exécutée ensuite sans ménagement.

Le sentier prévu pour le retour est évidemment devenu une zone de protection, et on remontera sur le plateau par le suivant, avec lui aussi quelques passages «calanqueux ». Nous voici en haut. On en profite pour aller faire un tour à Port Pin ? OK, descente facile, on y est.

Retour ? Le ciel devient de plus en plus gris, on décide de revenir par le plus court. Quelque gouttes de temps en temps confirment que c’était un bon choix. Un superbe coucher de soleil nous accueille à la fin du sentier. Les voitures sont toujours là. On se retrouvera sur de nouveaux sentiers !

Balade au Lac O Rond

Nous avons choisi l’Eau De Là pour la deuxième sortie ASN de nos nouveaux adhérents, pour leur faire gouter un peu de vraie verticale après l’initiation dans les diaclases de l’Adaouste. Le premier passage de deviation est passé… comme une lettre à la poste! Pour le P10 nous avons choisi l’option moins impressionnante (faute de longueur de jambes de l’équipeuse…), on constate la nécessité de planter des nouveaux spits et un point intermediaire pour la main courante.

Après un peu de ramping pas toujours très propre, nous arrivons au Lac O Rond pour constater la baisse du niveau d’eau. On s’émerveille encore une fois devant les jolies excentriques, on constate qu’on arrive toujours trop tard pour savourer les huitres.

On remonte doucement mais surement, avec la promesse de revenir pour visiter les galeries du fond.

Parmi les « vieux » sauvages de l’ASN: Matthieu, Claude et Laura.

Chorum des Aiguilles

Levé tôt ce samedi matin pour rejoindre les copains de l’Escandaou qui ont programmé une équipée jusqu’au fond de Rama en passant par les Aiguilles, histoire de dépolluer un peu cette cavité dévoluarde majeure et de s’entrainer à l’équipement de grandes cavités. Pour notre part nous ne viserons pas le fond cette fois, et nous ferons partie du groupe des touristes, qui auront le privilège de ne pas porter de kits.

Après une belle marche d’approche sous le soleil au départ du col du Festre nous rejoignons l’entrée du Chorum à +2100m. Dans le trou, les six touristes se retrouvent rapidement à 4 après avoir perdus de vue Olivier et Cathy partis rejoindre les travailleurs.

C’est donc ce dernier carré qui ira à la cote -200, avec un aller-retour à la salle à manger en passant par le château de cartes et les puits des aiguilles. C’était aussi le premier -200 pour Cécile avec les encouragements et les conseils de Bernard et Magali. Nous ressortons 6h plus tard, sous un ciel étoilé accompagnés par un levé de lune sur la marche de retour.

Un grand merci à l’Escandaou pour son accueil, à Alexandra pour l’organisation et le bon esprit de cette sortie… on n’aura pas pu voir tout le monde, ce sera pour une autre fois.

Barrages Bimont et Zolà

La randonnée peut se résumer à deux noms de barrages : Bimont et Zola, où à une durée géologique : 200 millions d’années.

Cette randonnée a donc permis d’une part de mieux connaître les deux plus récents barrages construits sur le petit cours d’eau Cause-Infernet qui, si petit soit-il se permet de changer de nom sur son parcours.

L’autre intérêt était de pouvoir observer les vieilles formations géologiques du Lias (environ moins 210 millions d’années), et celles très récentes (pour la géologie) du Tortonien marin (environ moins 10 millions d’années) et de ses fossiles. Et cela sous le regard indifférent de la belle chaîne jurassique de la Sainte Victoire. Elle a aussi permis d’apercevoir les couches du Rognacien (autour de moins 65 millions d’années) qui a livré tant d’oeufs et d’ossements des derniers dinosaures à la Sainte Victoire et dans la zone de la gare de Vitrolles. Sait on que la quantité incroyable d’oeufs trouvés autour de la Sainte Victoire a permis de surnommer Aix en Provence « Eggs en Provence » ?

Rando proposée par Claude B.